The China Mail - Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français

USD -
AED 3.672499
AFN 69.000198
ALL 82.388498
AMD 383.119959
ANG 1.790403
AOA 916.999852
ARS 1465.9315
AUD 1.49852
AWG 1.8
AZN 1.701665
BAM 1.663527
BBD 2.013362
BDT 121.680183
BGN 1.662555
BHD 0.377031
BIF 2945
BMD 1
BND 1.281115
BOB 6.922714
BRL 5.318103
BSD 0.999664
BTN 88.102782
BWP 14.12186
BYN 3.384891
BYR 19600
BZD 2.01047
CAD 1.37741
CDF 2857.999721
CHF 0.79469
CLF 0.024256
CLP 951.570138
CNY 7.118952
CNH 7.118965
COP 3908.07
CRC 503.531953
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.225003
CZK 20.675697
DJF 177.71977
DKK 6.34556
DOP 62.950055
DZD 129.63251
EGP 48.170698
ERN 15
ETB 143.89594
EUR 0.85009
FJD 2.235203
FKP 0.737983
GBP 0.735085
GEL 2.702862
GGP 0.737983
GHS 12.229816
GIP 0.737983
GMD 70.501691
GNF 8660.000266
GTQ 7.662702
GYD 209.144378
HKD 7.780135
HNL 26.159892
HRK 6.404701
HTG 130.807735
HUF 331.087961
IDR 16371.5
ILS 3.35054
IMP 0.737983
INR 88.12395
IQD 1310
IRR 42049.999832
ISK 121.729923
JEP 0.737983
JMD 160.551844
JOD 0.708971
JPY 147.402007
KES 129.503608
KGS 87.450036
KHR 4006.999511
KMF 418.496134
KPW 900.00368
KRW 1385.629736
KWD 0.30523
KYD 0.833039
KZT 540.25066
LAK 21669.999913
LBP 89550.000381
LKR 301.94906
LRD 178.174999
LSL 17.349962
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.39501
MAD 8.97875
MDL 16.629313
MGA 4474.999589
MKD 52.299886
MMK 2099.618099
MNT 3594.816632
MOP 8.009645
MRU 39.924996
MUR 45.490146
MVR 15.302109
MWK 1737.000145
MXN 18.36269
MYR 4.206497
MZN 63.901224
NAD 17.359888
NGN 1499.199602
NIO 36.710063
NOK 9.823775
NPR 140.964281
NZD 1.67514
OMR 0.384498
PAB 0.999664
PEN 3.4925
PGK 4.1765
PHP 57.20496
PKR 281.449882
PLN 3.609875
PYG 7137.055104
QAR 3.64075
RON 4.303897
RSD 99.58398
RUB 83.002886
RWF 1446
SAR 3.750877
SBD 8.217016
SCR 14.282977
SDG 601.498029
SEK 9.279695
SGD 1.280405
SHP 0.785843
SLE 23.324977
SLL 20969.503664
SOS 571.501894
SRD 39.140499
STD 20697.981008
STN 21.2
SVC 8.747092
SYP 13001.804327
SZL 17.350292
THB 31.806653
TJS 9.451686
TMT 3.5
TND 2.896982
TOP 2.342097
TRY 41.312715
TTD 6.784923
TWD 30.209603
TZS 2470.701999
UAH 41.188053
UGX 3503.459656
UYU 40.120608
UZS 12379.999648
VES 160.247375
VND 26385
VUV 119.57407
WST 2.747953
XAF 557.931266
XAG 0.023449
XAU 0.000272
XCD 2.70255
XCG 1.801658
XDR 0.695295
XOF 557.506597
XPF 101.64992
YER 239.593775
ZAR 17.366945
ZMK 9001.201675
ZMW 23.616669
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.0000

    919.13

    0%

  • BEL20

    0.0000

    4764.5

    0%

  • PX1

    0.0000

    7896.93

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    11456.01

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1664.18

    0%

  • PSI20

    0.0000

    7766.91

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -25.3300

    3541.65

    -0.71%

  • N150

    0.0000

    3686.95

    0%

Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français
Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français / Photo: © AFP/Archives

Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français

Anthropologue à l'université Paris-Cité, ancienne membre du conseil scientifique créé pendant la pandémie de Covid-19, Laëtitia Atlani-Duault travaille sur l'impact de diverses crises sur les mémoires.

Taille du texte:

Dans son livre "Covid-19 Ad Memoriam, Fragments pour les mémoires" (La Documentation française), elle éclaire plusieurs traces d'un "moment de basculement" par des témoignages anonymes récoltés de 2020 à 2024, des photographies d'objets quotidiens de l'ère Covid entrés au MuCem à Marseille, et des dessins de presse de Plantu.

Q. Vous évoquez des "traces profondes" du "moment de basculement individuel et collectif", voire de "rupture anthropologique", de la pandémie de Covid-19. Lesquelles vous paraissent significatives?

R. "Beaucoup ont perdu des proches, sans parfois pouvoir leur dire adieu ni voir une dernière fois leur visage, une expérience qui reste très marquante. Une naissance dans un pays confiné, des enfants à la maison avec des parents qui télétravaillent, des couples qui se déchirent, des familles séparées dans des pays différents, la douleur autour des Ehpad, et, parfois, le bonheur de cette période sont aussi dans les mémoires.

En même temps, la pandémie a accentué les lignes de fracture, comme le racontent les témoignages. Le virus, discriminant par nature, a frappé plus durement les plus vulnérables, en raison de leur âge, leurs conditions socio-économiques ou leurs origines étrangères. On voit également que les règles de gestion de crise, uniformes au nom de l’égalité, ont souvent aggravé des disparités existantes".

Q. La page Covid n'est pas vraiment refermée?

R. "Les effets de la crise ne sont pas tous derrière nous et nous vivons encore ses effets différés. Si nous avons appris à vivre avec le virus, si nos services hospitaliers ne sont plus débordés, si les principales mesures prises durant la pandémie font partie du passé, s’expriment encore des formes de désespérance et de souffrance sociale qui ne concernent pas que les familles endeuillées, voire de souffrance physique pour les personnes atteintes de Covid long.

Cette crise a laissé des marques profondes, elle a fait des morts, creusé les inégalités, sacrifié des étudiants, des professionnels et des malades, elle a parfois laissé un arrière-goût amer à tous ceux qui, applaudis tous les soirs au printemps 2020, se sont ensuite retrouvés rejetés dans l’anonymat et des conditions de travail plus difficiles qu’avant.

Il y a aussi un rapport aux vaccins affecté très fortement, une défiance plus forte dans les autorités".

Q. Pourquoi défendez-vous, à l'unisson d'associations et d'acteurs sanitaires, un devoir de mémoire pour la pandémie?

R. "Pour transmettre aux générations futures mais aussi tirer des enseignements pour se préparer aux crises à venir, pas seulement sanitaires. Les mémoires de la pandémie seront plurielles, mais l'important est d'imaginer collectivement des rituels de passage.

Depuis plusieurs années, des mairies ont organisé des hommages, tous les 17 mars. Pourquoi n'y a-t-il pas, du côté de l’État, de volonté d'une journée d'hommage inscrite au calendrier national, possiblement le 17 mars? Certains demandent des hommages aux victimes du Covid, d'autres aux endeuillés, d'autres encore aux soignants, ma proposition est d'un hommage à la société française tout entière. Ce serait une forme de contre-don du gouvernement, d'autant plus important qu'on parle beaucoup de défiance envers l’État et envers la science mais aussi de se préparer à d'autres crises majeures.

Plusieurs propositions de loi ont été déposées depuis 2021, sans succès, pour créer une journée d’hommage national inscrite au calendrier national. Une nouvelle, portée par un groupe transpartisan de députés et à laquelle j’ai contribué, vient d’être déposée le 11 mars pour relancer ce débat à l'Assemblée nationale.

Certaines mairies ont aussi créé des monuments en mémoire du Covid, mais il n'y a pas de lieu national. Comme il ne s’agit pas de tout attendre de l’État, je crée un lieu de mémoire de la pandémie: il ouvrira en septembre rue de l’École de médecine, au sein de l'université Paris-Cité, et sera un espace dédié avec des expositions permanentes et temporaires, des conférences et des événements".

P.Ho--ThChM