The China Mail - Chine vs Trump: l'Europe en alerte

USD -
AED 3.672575
AFN 70.362962
ALL 84.680956
AMD 383.829394
ANG 1.789623
AOA 916.999616
ARS 1182.243896
AUD 1.529403
AWG 1.8025
AZN 1.690914
BAM 1.68999
BBD 2.018345
BDT 122.251649
BGN 1.69103
BHD 0.377164
BIF 2976.449189
BMD 1
BND 1.280497
BOB 6.932605
BRL 5.485401
BSD 0.999581
BTN 86.165465
BWP 13.364037
BYN 3.271364
BYR 19600
BZD 2.007889
CAD 1.356085
CDF 2877.000333
CHF 0.812897
CLF 0.024363
CLP 934.930367
CNY 7.17975
CNH 7.184905
COP 4104.87
CRC 503.419642
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.27986
CZK 21.437036
DJF 178.002826
DKK 6.44708
DOP 59.103851
DZD 129.925988
EGP 50.147803
ERN 15
ETB 134.235906
EUR 0.86441
FJD 2.2392
FKP 0.735417
GBP 0.736915
GEL 2.725014
GGP 0.735417
GHS 10.295649
GIP 0.735417
GMD 71.478575
GNF 8660.787965
GTQ 7.677452
GYD 209.05827
HKD 7.849639
HNL 26.100744
HRK 6.516502
HTG 130.823436
HUF 348.328978
IDR 16297.4
ILS 3.501185
IMP 0.735417
INR 86.253849
IQD 1309.530496
IRR 42110.000293
ISK 124.179737
JEP 0.735417
JMD 159.096506
JOD 0.70904
JPY 144.678502
KES 129.330042
KGS 87.449926
KHR 4003.335393
KMF 425.492558
KPW 900.005137
KRW 1365.311953
KWD 0.30611
KYD 0.833071
KZT 518.62765
LAK 21565.992819
LBP 89565.318828
LKR 300.634675
LRD 199.924824
LSL 17.831217
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.423902
MAD 9.108647
MDL 17.073582
MGA 4488.954752
MKD 53.206805
MMK 2098.952839
MNT 3582.467491
MOP 8.082384
MRU 39.463918
MUR 45.409758
MVR 15.404993
MWK 1733.367321
MXN 18.92273
MYR 4.245502
MZN 63.950342
NAD 17.831217
NGN 1546.389769
NIO 36.78437
NOK 9.870125
NPR 137.864917
NZD 1.645874
OMR 0.384523
PAB 0.999581
PEN 3.601619
PGK 4.115667
PHP 56.777008
PKR 283.240429
PLN 3.69895
PYG 7985.068501
QAR 3.64612
RON 4.347599
RSD 101.359014
RUB 78.392543
RWF 1443.464661
SAR 3.751682
SBD 8.347391
SCR 14.674362
SDG 600.500615
SEK 9.46117
SGD 1.28102
SHP 0.785843
SLE 22.224985
SLL 20969.503664
SOS 571.250815
SRD 38.740987
STD 20697.981008
SVC 8.746333
SYP 13001.896779
SZL 17.827069
THB 32.520496
TJS 9.901191
TMT 3.5
TND 2.954415
TOP 2.3421
TRY 39.386865
TTD 6.786574
TWD 29.499802
TZS 2599.18204
UAH 41.534467
UGX 3593.756076
UYU 41.070618
UZS 12709.920201
VES 102.166997
VND 26081.5
VUV 119.91429
WST 2.751779
XAF 566.806793
XAG 0.027021
XAU 0.000295
XCD 2.70255
XDR 0.70726
XOF 566.811691
XPF 103.051539
YER 242.949991
ZAR 17.816395
ZMK 9001.207696
ZMW 24.335406
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.2400

    921.68

    -0.35%

  • BEL20

    -34.9600

    4446.58

    -0.78%

  • PX1

    -59.6100

    7682.41

    -0.77%

  • ISEQ

    -194.1000

    11359.74

    -1.68%

  • OSEBX

    3.2700

    1636.76

    +0.2%

  • PSI20

    -79.9800

    7465.56

    -1.06%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -85.8000

    2530.06

    -3.28%

  • N150

    -12.6300

    3597.26

    -0.35%


Chine vs Trump: l'Europe en alerte




Depuis l’annonce des nouvelles politiques commerciales de Donald Trump, marquées par des hausses spectaculaires des droits de douane sur les importations chinoises, atteignant jusqu’à 145 % en avril 2025, la Chine a adopté une posture stratégique qui suscite une vive inquiétude en Europe. Alors que les États-Unis accentuent leur pression économique sur Pékin, la Chine semble vouloir tirer parti de cette escalade pour renforcer ses relations avec l’Union européenne, une démarche perçue comme une tentative de redessiner les équilibres géopolitiques mondiaux.

Le président chinois, Xi Jinping, a récemment appelé l’UE à s’unir à Pékin pour contrer ce qu’il qualifie de « coercition unilatérale » de la part des États-Unis. Cette invitation intervient dans un contexte où les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles s’intensifient, Trump ayant également menacé l’Europe de droits de douane supplémentaires, notamment sur les automobiles et les produits pharmaceutiques. Pour la Chine, l’objectif est clair : exploiter les frictions transatlantiques pour se positionner comme une alternative crédible à l’influence américaine, tout en sécurisant ses intérêts économiques.

L’un des volets centraux de la stratégie chinoise concerne le secteur des véhicules électriques. Alors que les États-Unis imposent des barrières tarifaires quasi prohibitrices, la Chine négocie avec l’UE pour lever les droits compensateurs sur ses exportations d’électromobiles. En échange, Pékin propose des investissements massifs des constructeurs chinois en Europe et des transferts de technologie, une offre séduisante pour certains pays européens en quête de dynamisme économique. Cependant, cette perspective inquiète les industriels européens, qui craignent une inondation du marché par des produits chinois à bas prix, menaçant les fabricants locaux.

Par ailleurs, la Chine cherche à renforcer sa stature diplomatique. Lors de récents sommets, Xi Jinping a proposé des initiatives audacieuses, comme l’envoi de forces de maintien de la paix chinoises en Ukraine ou une contribution accrue aux organisations internationales telles que l’OMS et l’OMC, dans un effort pour combler le vide laissé par le retrait américain de certaines institutions multilatérales. Ces démarches, bien que présentées comme des gestes de coopération, sont perçues par certains analystes européens comme une tentative de Pékin d’étendre son influence en Europe, au moment où les relations avec les États-Unis se dégradent.

L’Europe se trouve ainsi dans une position délicate. D’un côté, des responsables comme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, insistent sur la nécessité de maintenir un dialogue avec Washington pour éviter une guerre commerciale totale. De l’autre, certains États membres, comme l’Espagne, semblent ouverts à un rapprochement avec Pékin, notamment pour combler leur déficit commercial. Cette division interne fragilise l’UE, qui peine à formuler une réponse unifiée face aux avances chinoises.

Les conséquences économiques potentielles sont également préoccupantes. Les économistes estiment que l’afflux de produits chinois, détournés du marché américain en raison des droits de douane, pourrait déstabiliser les industries européennes, notamment dans l’automobile et la technologie. En Allemagne, par exemple, les exportations vers les États-Unis pourraient chuter de 15 % en raison des nouvelles barrières tarifaires, tandis que la concurrence chinoise s’intensifie sur le marché intérieur.

Sur le plan géopolitique, l’Europe craint de devenir un pion dans le grand jeu entre Washington et Pékin. Les propositions chinoises, bien qu’attrayantes à court terme, comportent des risques à long terme, notamment une dépendance accrue envers une puissance autocratique. Les avertissements se multiplient : un alignement trop marqué avec la Chine pourrait compromettre les relations avec les États-Unis, partenaire historique, tout en exposant l’Europe à des pressions économiques et politiques de Pékin.

Face à ce dilemme, l’UE tente de naviguer avec prudence. Des négociations sont en cours pour diversifier les partenariats commerciaux, notamment avec les Émirats arabes unis, tandis que des contre-mesures, comme des quotas d’importation, sont envisagées pour limiter l’impact des produits chinois. Toutefois, l’absence de consensus clair entre les États membres complique la tâche. Pendant ce temps, la Chine continue de presser l’Europe, jouant habilement sur les incertitudes créées par la politique imprévisible de Trump.

En conclusion, la stratégie chinoise face à Trump place l’Europe dans une position inconfortable, entre opportunités économiques et risques stratégiques. Alors que Pékin cherche à exploiter les tensions transatlantiques, l’UE doit impérativement renforcer son unité et définir une position claire pour préserver ses intérêts dans un monde de plus en plus polarisé.