The China Mail - En Espagne, la fin programmée du nucléaire met le gouvernement sous tension

USD -
AED 3.672501
AFN 66.242312
ALL 83.179218
AMD 382.091093
ANG 1.790055
AOA 917.000073
ARS 1407.273322
AUD 1.53207
AWG 1.80375
AZN 1.698106
BAM 1.682336
BBD 2.013075
BDT 122.136682
BGN 1.682336
BHD 0.375296
BIF 2949.980646
BMD 1
BND 1.301363
BOB 6.90637
BRL 5.297098
BSD 0.999441
BTN 88.628446
BWP 14.229065
BYN 3.409316
BYR 19600
BZD 2.01015
CAD 1.402755
CDF 2174.000192
CHF 0.79449
CLF 0.023592
CLP 930.299772
CNY 7.09955
CNH 7.101245
COP 3744.269064
CRC 500.9677
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.847533
CZK 20.834989
DJF 177.979442
DKK 6.432765
DOP 64.375726
DZD 129.671842
EGP 47.049349
ERN 15
ETB 154.855963
EUR 0.86144
FJD 2.27535
FKP 0.759703
GBP 0.760375
GEL 2.698493
GGP 0.759703
GHS 10.944045
GIP 0.759703
GMD 72.498788
GNF 8675.755881
GTQ 7.660746
GYD 209.074878
HKD 7.772035
HNL 26.293923
HRK 6.488196
HTG 130.936304
HUF 331.115964
IDR 16712
ILS 3.2277
IMP 0.759703
INR 88.689499
IQD 1309.363038
IRR 42100.000005
ISK 126.819549
JEP 0.759703
JMD 160.526429
JOD 0.709032
JPY 154.561035
KES 129.284762
KGS 87.450204
KHR 4009.289923
KMF 424.000111
KPW 899.992823
KRW 1448.530112
KWD 0.30669
KYD 0.83291
KZT 523.900047
LAK 21688.529526
LBP 89503.763279
LKR 306.567459
LRD 181.40295
LSL 17.141542
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.452669
MAD 9.241323
MDL 16.871532
MGA 4468.625005
MKD 52.922455
MMK 2099.201903
MNT 3573.89283
MOP 8.00215
MRU 39.576792
MUR 45.650256
MVR 15.391204
MWK 1733.086749
MXN 18.314885
MYR 4.132502
MZN 63.950129
NAD 17.141542
NGN 1440.779737
NIO 36.781214
NOK 10.102445
NPR 141.805514
NZD 1.763565
OMR 0.382771
PAB 0.999441
PEN 3.370436
PGK 4.226055
PHP 59.014998
PKR 282.529182
PLN 3.640045
PYG 7042.277751
QAR 3.643198
RON 4.374298
RSD 100.795665
RUB 80.980517
RWF 1452.75472
SAR 3.733087
SBD 8.244163
SCR 14.010146
SDG 601.506901
SEK 9.460205
SGD 1.299305
SHP 0.750259
SLE 23.40327
SLL 20969.498139
SOS 570.212034
SRD 38.589496
STD 20697.981008
STN 21.074362
SVC 8.74543
SYP 11056.850738
SZL 17.134747
THB 32.404979
TJS 9.225238
TMT 3.51
TND 2.938884
TOP 2.40776
TRY 42.32849
TTD 6.777343
TWD 30.569496
TZS 2448.754892
UAH 42.002581
UGX 3568.01858
UYU 39.766032
UZS 12033.030837
VES 236.162799
VND 26350
VUV 121.850043
WST 2.813716
XAF 564.239818
XAG 0.019723
XAU 0.000245
XCD 2.70255
XCG 1.801299
XDR 0.701733
XOF 564.239818
XPF 102.584835
YER 238.525028
ZAR 17.094904
ZMK 9001.200038
ZMW 22.46355
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.0000

    951.92

    0%

  • BEL20

    0.0000

    5034.52

    0%

  • PX1

    0.0000

    8170.09

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    12365.36

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1614.79

    0%

  • PSI20

    0.0000

    8250.3

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    76.6000

    4308.58

    +1.81%

  • N150

    0.0000

    3679.16

    0%

En Espagne, la fin programmée du nucléaire met le gouvernement sous tension
En Espagne, la fin programmée du nucléaire met le gouvernement sous tension / Photo: © AFP/Archives

En Espagne, la fin programmée du nucléaire met le gouvernement sous tension

A rebours d'une partie de l'UE, acquise au retour de l'atome, l'Espagne continue de miser sur une sortie définitive du nucléaire, prévue à l'horizon 2035. Mais la pression monte sur l'exécutif, sommé par de nombreux acteurs de revoir sa position.

Taille du texte:

"Notre pari, c'est les renouvelables": voilà, résumé par la ministre de l'Ecologie Sara Aagesen, le credo de l'Espagne, devenue en quelques années l'un des champions européens de la transition énergétique. Un choix assumé par le gouvernement de gauche, qui souhaite fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici 10 ans.

Pour le pays, c'est un "changement important" car cela implique de compenser "une énergie constante et prévisible" par des sources d'énergie "plus volatiles", comme le solaire et l'éolien, explique à l'AFP Enric Bartlett, professeur spécialiste de l'énergie à l'Esade Law School.

Au plus fort de l'engouement pour l'atome, dans les années 1980, l'Espagne disposait de huit centrales, qui fournissaient 38% de son électricité. Aujourd'hui, elle n'en a plus que cinq, comptant sept réacteurs et représentant 20% de son mix électrique.

Et ce poids devrait à nouveau reculer en 2027-2028 avec la fermeture programmée des deux réacteurs d'Almaraz, dans la région d'Estrémadure (ouest). Cette centrale, la plus puissante du pays, produit 7% de l'électricité espagnole et 15% de l'électricité madrilène.

Sa fermeture, actée en 2019 dans le Plan national pour l'énergie et le climat (PNIEC), a reçu l'aval des entreprises concernées. Mais à l'approche de la date butoir, qui implique de lancer très en amont la mise en veille, l'inquiétude monte dans la filière.

- "Irréparable" -

Pour les partisans de l'atome, la donne a en effet changé: "L'accord a été adopté dans un contexte industriel, géopolitique, social et économique complètement différent", estime le Forum nucléaire, lobby représentant le secteur.

Avec l'électrification du parc automobile et les besoins générés par l'essor des data centers, sur fond d'engouement pour l'intelligence artificielle (IA), la demande d'électricité risque en effet de bondir dans la péninsule au cours des prochaines années.

Dans ce contexte, on ne peut pas "fermer les centrales" sans s'assurer qu'il y a "une alternative viable avec toutes les sources d'énergie non émettrices de CO2", insiste le Forum, qui met en garde sur un possible impact pour le "tissu productif" espagnol.

Un message relayé récemment par Ignacio Sánchez Galán, président du géant énergétique Iberdrola, qui exploite des parcs renouvelables mais aussi plusieurs centrales nucléaires: l'atome "est absolument nécessaire" pour que "les lumières restent allumées", a-t-il insisté.

Avec une trentaine d'autres entreprises, Iberdrola a publié fin février un manifeste pour une "prolongation de la vie des centrales". "Le démantèlement prématuré de ces infrastructures serait un coup économique et social irréparable" pour l'Espagne, assure le texte.

- "Souveraineté" -

Le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez fait également face à une offensive politique du Parti populaire (droite), principale formation d'opposition, qui vient de faire voter au Parlement une résolution demandant à l'exécutif de suivre l'exemple de ses voisins européens.

Début février, la Belgique a en effet annoncé vouloir prolonger la vie de ses réacteurs. La Suède et les Pays-Bas ont lancé de nouveaux projets de centrales. Et l'Italie vient de rouvrir l'hypothèse d'un retour à l'atome, 25 ans après avoir fermé ses derniers réacteurs.

Il faut "protéger l'emploi et la souveraineté énergétique du pays", a martelé la présidente conservatrice de la région de Madrid Isabel Diaz Ayuso lors d'un déplacement fin février à la centrale d'Almaraz, où les syndicats de salariés sont également mobilisés.

Aujourd'hui, l'Espagne "n'est pas prête pour remplacer le nucléaire", a insisté l'élue, qui met en garde contre une hausse des tarifs de l'électricité - qui pourrait atteindre 23% pour les ménages et 35% pour les entreprises, selon une étude de PwC.

Face à cette fronde, la ministre Sara Aagesen a joué ces dernières semaines la prudence, en rappelant que les entreprises avaient elles-mêmes "fixé le calendrier de fermeture" et en insistant sur la solidité du système électrique espagnol.

Si en 2035 "nous avons la puissance installée et les réseaux de transport et de stockage adéquats (...) le plan de fermeture devrait pouvoir être mené à bien sans perturbations", abonde Enric Bartlett. Mais pour y parvenir, selon lui, il faudra "augmenter sensiblement les investissements".

T.Luo--ThChM