The China Mail - Mort de Jean-Yves Haberer, qui a mené le Crédit Lyonnais à la quasi-faillite

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Mort de Jean-Yves Haberer, qui a mené le Crédit Lyonnais à la quasi-faillite
Mort de Jean-Yves Haberer, qui a mené le Crédit Lyonnais à la quasi-faillite / Photo: © AFP/Archives

Mort de Jean-Yves Haberer, qui a mené le Crédit Lyonnais à la quasi-faillite

Un parcours académique et professionnel brillant, jusqu'à la chute: Jean-Yves Haberer, mort lundi à 92 ans, a été un grand commis de l'Etat avant de prendre les rênes du Crédit Lyonnais à la fin des années 1980 et de le mener à la quasi-faillite.

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Patron du Crédit Lyonnais de 1988 à 1993, Jean-Yves Haberer a lancé le groupe --public, à l'époque-- dans une politique de forte expansion européenne, avec des conséquences funestes.

Il avait été condamné en février 2005 à 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour présentation de comptes inexacts, diffusion de fausses informations, destinées à dissimuler l'ampleur abyssale du déficit de l'établissement.

Son décès a été annoncé par la famille dans le carnet du Figaro de mercredi

Né le 17 décembre 1932 à Mazagan (El Jadida) au Maroc, Jean-Yves Haberer affiche un parcours académique et professionnel sans faute: Sciences Po Paris, ENA (dans la promotion de Jacques Chirac), puis Inspection des Finances.

Il côtoie la politique, comme directeur de cabinet de Michel Debré, successivement ministre de l'Economie et des Finances, des Affaires étrangères et de la Défense, entre 1966 et 1969. En 1978, il accède à la tête du sanctuaire de l'administration des finances, le Trésor.

Jean-Yves Haberer quitte les arcanes des cabinets ministériels et du Trésor pour un nouveau monde: celui de la banque d'affaires.

Nommé président de Paribas en 1982, sur proposition du ministre de l'Economie de l'époque, Jacques Delors, il garde cette fonction quatre ans. En 1986, avec le retour de la droite au gouvernement et la privatisation de Paribas, M. Haberer est "remercié".

En 1988, le retour des socialistes aux affaires sera aussi celui de Jean-Yves Haberer, nommé président du Crédit Lyonnais par le nouveau ministre de l'Economie Pierre Bérégovoy.

- "Crazy Lyonnais" -

Jean-Yves Haberer lance alors le Crédit Lyonnais dans une politique de forte expansion. Son objectif: réaliser une banque à "l'allemande", sur le modèle de la Deutsche Bank, en multipliant les prises de participation au capital des entreprises clientes pour faciliter leur développement.

Entre 1988 et 1993, le Crédit Lyonnais multiplie ses participations par cinq.

Dans le secteur public, il entre notamment au capital de Framatome, Usinor-Sacilor, Rhône-Poulenc, l'Aérospatiale. Certains dénoncent alors "le bras financier de Bercy", "la banque à qui le pouvoir dit de dire oui" (allusion au slogan publicitaire de la banque à l'époque: "le pouvoir de dire oui").

Dans le privé, il soutient Bolloré, Lyonnaise de Eaux-Dumez, Bouygues, le Club Méditerranée, Hachette, Thomson-CSF-Finance, Pinault etc.

Mais la situation économique se dégrade et des opérations en France comme à l'étranger creusent les comptes de la banque: Pelège, Adidas, Maxwell, Olympia and York, Fiorini etc.

Surnommée par les Américains "Crazy Lyonnais", la banque se retrouve empêtrée dans le marasme immobilier --elle est beaucoup plus engagée que les autres sur ce secteur-- tout en devant faire face aux conséquences des erreurs de sa filiale néerlandaise, devenue propriétaire de la Metro Goldwyn Mayer (MGM).

En 1993, le Crédit lyonnais est l'une des trois grandes banques françaises mais est en quasi-faillite. M. Haberer cède son poste et part au Crédit national, qu'il doit quitter cinq mois plus tard, sa réputation ternie par les déboires du Crédit Lyonnais.

Après deux plans de sauvetage, la création d'une structure de défaisance (baptisée CDR, qui regroupe les actifs en difficulté), des ennuis judiciaires aux Etats-Unis ou avec Bernard Tapie, des recapitalisations, le Lyonnais est privatisé en 1999 puis vendu au Crédit agricole en 2003.

En 2005, le Crédit Lyonnais, devenu un simple réseau de détail, change son nom en LCL.

Au final, ses déboires auront coûté plus de 8 milliards d'euros, à la charge du contribuable.

Après son départ, Jean-Yves Haberer avait reconnu des "erreurs", tout en se qualifiant de "bouc émissaire", soumis à des "persécutions politiques et médiatiques".

fmp/jbo/rhl

K.Leung--ThChM