The China Mail - Effondrements rue d'Aubagne à Marseille : premières condamnations à de la prison ferme

USD -
AED 3.672503
AFN 66.358865
ALL 83.521386
AMD 382.507047
ANG 1.789982
AOA 916.999942
ARS 1420.001095
AUD 1.532297
AWG 1.8075
AZN 1.700215
BAM 1.69102
BBD 2.013765
BDT 122.075429
BGN 1.69038
BHD 0.376985
BIF 2944.950242
BMD 1
BND 1.302709
BOB 6.934237
BRL 5.288594
BSD 0.999836
BTN 88.626912
BWP 13.379849
BYN 3.408468
BYR 19600
BZD 2.010825
CAD 1.402695
CDF 2507.503045
CHF 0.801795
CLF 0.023892
CLP 937.280025
CNY 7.11965
CNH 7.121545
COP 3768.72
CRC 501.990757
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.337115
CZK 20.97225
DJF 178.040619
DKK 6.453275
DOP 64.274876
DZD 130.334215
EGP 47.2332
ERN 15
ETB 153.531271
EUR 0.86414
FJD 2.2795
FKP 0.760151
GBP 0.76071
GEL 2.704944
GGP 0.760151
GHS 10.938284
GIP 0.760151
GMD 73.493505
GNF 8679.111511
GTQ 7.663975
GYD 209.177056
HKD 7.773075
HNL 26.305664
HRK 6.510503
HTG 130.902048
HUF 333.164946
IDR 16717.4
ILS 3.217055
IMP 0.760151
INR 88.53915
IQD 1309.809957
IRR 42112.502065
ISK 126.509901
JEP 0.760151
JMD 160.929279
JOD 0.709026
JPY 154.216503
KES 129.120362
KGS 87.449766
KHR 4015.251731
KMF 421.000542
KPW 899.978423
KRW 1464.569693
KWD 0.307097
KYD 0.833232
KZT 523.811582
LAK 21710.560445
LBP 89534.40718
LKR 304.034308
LRD 182.9689
LSL 17.183334
LTL 2.95274
LVL 0.604891
LYD 5.455693
MAD 9.256256
MDL 16.972307
MGA 4491.671602
MKD 53.199952
MMK 2099.547411
MNT 3580.914225
MOP 8.005153
MRU 39.702748
MUR 45.889881
MVR 15.405021
MWK 1733.71722
MXN 18.36573
MYR 4.138985
MZN 63.949746
NAD 17.183334
NGN 1437.069362
NIO 36.789182
NOK 10.08201
NPR 141.802446
NZD 1.770055
OMR 0.384485
PAB 0.999844
PEN 3.374604
PGK 4.221029
PHP 58.961021
PKR 282.700265
PLN 3.65467
PYG 7082.89022
QAR 3.644192
RON 4.393097
RSD 101.25215
RUB 81.322855
RWF 1453.231252
SAR 3.750481
SBD 8.237372
SCR 13.77609
SDG 600.496166
SEK 9.485902
SGD 1.30182
SHP 0.750259
SLE 23.194491
SLL 20969.499529
SOS 570.381162
SRD 38.496501
STD 20697.981008
STN 21.18296
SVC 8.748206
SYP 11056.693449
SZL 17.178084
THB 32.402502
TJS 9.263432
TMT 3.5
TND 2.951633
TOP 2.342104
TRY 42.23324
TTD 6.782064
TWD 31.013798
TZS 2450.602922
UAH 42.041441
UGX 3509.484861
UYU 39.780907
UZS 12013.003856
VES 230.803902
VND 26315
VUV 122.395188
WST 2.82323
XAF 567.14739
XAG 0.019568
XAU 0.000242
XCD 2.70255
XCG 1.801951
XDR 0.705352
XOF 567.14739
XPF 103.114354
YER 238.509303
ZAR 17.15325
ZMK 9001.201907
ZMW 22.620808
ZWL 321.999592
  • AEX

    6.4400

    967.53

    +0.67%

  • BEL20

    40.2800

    5013.3

    +0.81%

  • PX1

    76.5300

    8131.85

    +0.95%

  • ISEQ

    170.9000

    12466.18

    +1.39%

  • OSEBX

    5.1400

    1612.32

    +0.32%

  • PSI20

    -102.2700

    8212.19

    -1.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    19.4600

    3691.69

    +0.53%

Effondrements rue d'Aubagne à Marseille : premières condamnations à de la prison ferme
Effondrements rue d'Aubagne à Marseille : premières condamnations à de la prison ferme / Photo: © AFP/Archives

Effondrements rue d'Aubagne à Marseille : premières condamnations à de la prison ferme

De premiers copropriétaires ont été condamnés lundi à de la prison ferme au procès des effondrements mortels de la rue d'Aubagne, la lecture du jugement ayant été brièvement interrompue par le malaise de l'un d'eux, dans une ambiance empreinte de douleur et d'émotion après ce drame du logement indigne dans lequel huit personnes sont mortes le novembre 2018.

Taille du texte:

Dans une salle archi-bondée de la salle des procès hors-norme du tribunal judiciaire de Marseille, le président Pascal Gand a commencé par relaxer six prévenus, trois copropriétaires du numéro 65 de la rue d'Aubagne et le bailleur social et deux de ses anciens dirigeants qui géraient le numéro 63 inoccupé.

Puis Sébastien Ardilly, qui était poursuivis avec ses parents, absents à l'audience, et leur SCI en tant que personne morale, a été appelé à la barre.

"Le tribunal retient que vous étiez personnellement informés des désordres graves" au numéro 65 de la rue d'Aubagne et que "vous avez fait preuve d'une indifférence totale en exécutant pas les travaux" nécessaires, a commencé le président Pascal Gand.

"Ces fautes ont causé de façon indirecte et certaine la mort d'Ouloume Saïd Hassani", une mère comorienne démunie qui vivait dans cet appartement du centre-ville de Marseille avec ses deux fils, qui ont eux survécu et étaient présent dans la salle.

Pendant que le magistrat énumérait ces fautes - travaux non réalisés dans le plancher, le plafond, fils électriques apparents, punaises de lit - Sébastien Ardilly a fait un malaise et l'audience a du être suspendue une quarantaine de minutes le temps que les pompiers lui prodiguent des soins.

A la reprise le tribunal a annoncé sa condamnation à trois ans de prison dont un an ferme sous bracelet électronique, quatre ans dont deux ferme sous bracelet électronique pour son père Gilbert et trois ans avec sursis pour sa mère Martine.

- "Plus jamais" -

Avant le début du jugement, plusieurs dizaines proches des huit victimes et militants se sont rassemblés. Il faut "que ce drame là ne se reproduise plus jamais" et que "la peur change de camp au niveau du logement aujourd'hui", a plaidé Anissa, de l'assemblée des délogés, rappelant qu'il y avait encore quelque 200 signalements d'immeubles en péril chaque mois à Marseille.

Six semaines de débats à l'automne avaient permis d'établir que les effondrements le 5 novembre 2018 des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables vu l'état du bâti. Mais aucune mise à l'abri des locataires du 65 n'avait été décidée et les travaux entrepris s'étaient avérés inefficaces voire contreproductifs.

L'instruction avait seulement renvoyé quatre personnes devant le tribunal : Julien Ruas, adjoint du maire LR de l'époque Jean-Claude Gaudin, l'architecte Richard Carta qui avait expertisé l'immeuble moins de trois semaines avant son effondrement, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et le bailleur social propriétaire du numéro 63, laissé à l'état de ruine par Marseille Habitat.

Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient cité à comparaître une douzaine de personnes supplémentaires, dont des copropriétaires.

Au final, 16 personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité, un délit punissable de cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d'hébergement indigne, des faits qui peuvent valoir jusqu'à dix ans d'emprisonnement.

Le procureur, Michel Sastre, avait suivi les parties civiles sur ce point, estimant que les copropriétaires avaient bien "connaissance des problèmes structurels de l'immeuble", mais avaient "joué la montre" pour "dépenser le plus tard et le moins possible".

Il avait même requis à l'encontre de Xavier Cachard, élu régional qui avait au moment des faits la double casquette de propriétaire et avocat du syndic, la peine la plus lourde : cinq ans de prison dont trois ferme.

Des peines significatives avaient aussi été réclamées contre Richard Carta, l'expert-architecte (trois ans de prison dont deux ferme) et Julien Ruas (trois ans de prison), seul élu municipal poursuivi dans cette affaire qui avait jeté une lumière crue sur l'inaction de l'équipe de Jean-Claude Gaudin, dont le parti perdra la mairie deux ans plus tard face à une coalition gauche-écologistes-société civile.

Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade.

C.Smith--ThChM