The China Mail - Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais

USD -
AED 3.672502
AFN 69.456103
ALL 84.764831
AMD 381.290295
ANG 1.789623
AOA 915.999566
ARS 1179.376574
AUD 1.53996
AWG 1.8025
AZN 1.699646
BAM 1.692527
BBD 2.010212
BDT 121.665008
BGN 1.696633
BHD 0.375579
BIF 2964.389252
BMD 1
BND 1.278698
BOB 6.879841
BRL 5.544402
BSD 0.99563
BTN 85.673489
BWP 13.382372
BYN 3.258189
BYR 19600
BZD 1.999913
CAD 1.358365
CDF 2877.000007
CHF 0.811665
CLF 0.024433
CLP 926.026567
CNY 7.181602
CNH 7.188085
COP 4135.519882
CRC 501.838951
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.422093
CZK 21.495979
DJF 177.292199
DKK 6.46287
DOP 58.803167
DZD 130.034183
EGP 49.771893
ERN 15
ETB 134.317771
EUR 0.86646
FJD 2.24825
FKP 0.736781
GBP 0.738145
GEL 2.740151
GGP 0.736781
GHS 10.254857
GIP 0.736781
GMD 70.499395
GNF 8627.060707
GTQ 7.650902
GYD 208.299078
HKD 7.849445
HNL 25.985029
HRK 6.530698
HTG 130.569859
HUF 348.923504
IDR 16299.3
ILS 3.600215
IMP 0.736781
INR 86.184499
IQD 1304.227424
IRR 42099.99976
ISK 124.769816
JEP 0.736781
JMD 159.404613
JOD 0.709009
JPY 144.480967
KES 128.631388
KGS 87.449956
KHR 3992.038423
KMF 426.500902
KPW 899.999993
KRW 1367.78944
KWD 0.30622
KYD 0.829648
KZT 510.665917
LAK 21481.545584
LBP 89206.525031
LKR 298.109126
LRD 199.125957
LSL 17.917528
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.439834
MAD 9.103111
MDL 17.04989
MGA 4495.694691
MKD 53.251698
MMK 2099.702644
MNT 3581.705956
MOP 8.049154
MRU 39.525767
MUR 45.510171
MVR 15.404988
MWK 1726.364069
MXN 18.948498
MYR 4.250453
MZN 63.949697
NAD 17.917528
NGN 1542.439982
NIO 36.640561
NOK 9.91288
NPR 137.077582
NZD 1.660755
OMR 0.384259
PAB 0.99563
PEN 3.593613
PGK 4.159058
PHP 56.089616
PKR 282.254944
PLN 3.69964
PYG 7944.268963
QAR 3.631864
RON 4.349496
RSD 101.423565
RUB 79.582377
RWF 1437.670373
SAR 3.753593
SBD 8.347391
SCR 14.20991
SDG 600.501128
SEK 9.505555
SGD 1.282625
SHP 0.785843
SLE 22.050414
SLL 20969.503664
SOS 568.99312
SRD 37.527978
STD 20697.981008
SVC 8.711869
SYP 13001.852669
SZL 17.905759
THB 32.482496
TJS 10.055644
TMT 3.5
TND 2.945956
TOP 2.342102
TRY 39.369857
TTD 6.751763
TWD 29.519789
TZS 2573.66622
UAH 41.29791
UGX 3587.901865
UYU 40.932889
UZS 12650.253126
VES 102.166951
VND 26075
VUV 119.102168
WST 2.619186
XAF 567.657825
XAG 0.02756
XAU 0.00029
XCD 2.70255
XDR 0.705984
XOF 567.657825
XPF 103.206265
YER 243.350286
ZAR 17.96034
ZMK 9001.199631
ZMW 24.069058
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.8200

    922.62

    -0.84%

  • BEL20

    -42.4800

    4476.21

    -0.94%

  • PX1

    -80.7600

    7684.68

    -1.04%

  • ISEQ

    -183.8900

    11454.53

    -1.58%

  • OSEBX

    11.1500

    1627.37

    +0.69%

  • PSI20

    -51.9400

    7475.67

    -0.69%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -15.7900

    2615.73

    -0.6%

  • N150

    -32.5300

    3582.26

    -0.9%

Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais
Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais / Photo: © AFP

Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais

C'est la rentrée scolaire mais Zahra Hussein, neuf ans, s'occupe des tâches ménagères à la maison. Comme des millions de petits Soudanais, elle a dû quitter l'école car ses parents ne pouvaient pas payer ses frais de scolarité.

Taille du texte:

En CP, "j'étais la troisième de la classe", raconte fièrement la fillette à l'AFP dans sa maison du village d'Ed Moussa, dans l'Etat oriental de Kassala.

Deux ans plus tard, elle est même parvenue à se hisser à la première place malgré les difficiles conditions d'apprentissage, entre les murs fissurés, les tables branlantes et les sanitaires souvent privés d'eau de son école.

Mais en plein CE2, elle a dû tout arrêter.

"Mon père n'avait plus assez d'argent donc il m'a retirée de l'école", explique-t-elle, dépitée.

Au Soudan, sept millions d'enfants ne vont pas à l'école, particulièrement dans les zones rurales où vivent près de deux tiers des 45 millions d'habitants, une "catastrophe pour toute une génération", estiment des ONG.

Déjà durant les 30 ans de dictature d'Omar el-Béchir, destitué à la suite d'un mouvement de contestation populaire en 2019, les familles retiraient leurs enfants de l'école pour faire face à la crise économique.

Le marasme politique et économique né d'un putsch il y a un an, les conflits ethniques récurrents et les fermetures prolongées des écoles du fait de la pandémie de Covid-19 n'ont fait qu'aggraver la situation dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde.

Et chaque année, des pluies diluviennes détruisent des écoles: cet été, 600 établissements ont été endommagés.

Résultat: le Soudan et ses 12,4 millions d'élèves arrivent à la deuxième place des pays dont le système scolaire est le plus fragile, d'après le classement du Risk Education Index.

"A 10 ans, sept enfants sur dix sont incapables de lire et comprendre une phrase simple", déplore Arshad Malik, directeur de l'ONG Save the Children au Soudan.

Symbole de la détresse qui gagne jusqu'aux enseignants, ces derniers manifestent régulièrement pour réclamer de meilleurs salaires ou dénoncer un pouvoir militaire incapable de relever le pays.

- Sans repas, pas d'école -

Zahra le sait, elle ne retournera "à l'école que si nous trouvons l'argent pour payer les repas et les livres scolaires".

Dans le village voisin du sien, à Wad Charifaï, les cantines scolaires ont fermé il y a deux ans alors qu'elles assuraient souvent l'unique repas par jour des enfants, fait de lentilles, de légumes et de biscuits.

Depuis que ces repas gratuits ont disparu, Othmane Aboubakr, travailleur journalier, a dû déscolariser sept de ses neuf enfants.

Incapable de payer les repas en plus du transport et des fournitures scolaires, il a choisi une autre option: faire travailler les plus âgés.

"Maintenant les enfants peuvent aider à ramener de l'argent à la maison", dit-il.

Abdallah Ibrahim envoie lui aussi plusieurs de ses sept enfants travailler.

Certains l'aident dans son café, tandis que d'autres ont trouvé un emploi dans une boulangerie.

"Faire travailler les enfants n'est pas bien mais on est obligés, au moins pour payer leurs repas chaque jour", dit Ohaj Souleïmane, journalier de 43 ans.

Mais tous les enfants ne sont pas égaux face à la déscolarisation, souligne M. Malik, de Save the Children.

"Une famille aura plus tendance à retirer ses filles de l'école pour les marier ou les faire participer aux tâches domestiques", explique-t-il.

Selon lui, quatre filles sur 10 ont quitté l'école contre trois garçons sur 10.

Sans action pour les rescolariser, "la pauvreté et les inégalités risquent de s'aggraver et avec elles la vulnérabilité des familles face au changement climatique et aux catastrophes naturelles", prévient M. Malik.

Et ce dans un pays où, selon l'ONU, un tiers des habitants souffrent déjà de faim.

X.So--ThChM