The China Mail - Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais

USD -
AED 3.672494
AFN 67.364747
ALL 82.535223
AMD 383.092836
ANG 1.790403
AOA 916.999781
ARS 1477.991804
AUD 1.51692
AWG 1.40625
AZN 1.697421
BAM 1.665007
BBD 2.016601
BDT 121.849061
BGN 1.6639
BHD 0.377559
BIF 2988.294386
BMD 1
BND 1.28583
BOB 6.918657
BRL 5.323697
BSD 1.001234
BTN 88.16158
BWP 13.33759
BYN 3.390286
BYR 19600
BZD 2.013706
CAD 1.378615
CDF 2824.000585
CHF 0.796695
CLF 0.024355
CLP 955.440142
CNY 7.113402
CNH 7.11888
COP 3900.65
CRC 505.086622
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.870515
CZK 20.71435
DJF 178.299919
DKK 6.36234
DOP 62.078066
DZD 129.580964
EGP 47.662277
ERN 15
ETB 143.704933
EUR 0.85245
FJD 2.251798
FKP 0.741517
GBP 0.74278
GEL 2.696363
GGP 0.741517
GHS 12.286213
GIP 0.741517
GMD 74.000555
GNF 8685.140255
GTQ 7.669519
GYD 209.475163
HKD 7.77485
HNL 26.241859
HRK 6.421298
HTG 131.009237
HUF 332.954978
IDR 16644
ILS 3.336205
IMP 0.741517
INR 88.09945
IQD 1311.709871
IRR 42062.502442
ISK 121.910209
JEP 0.741517
JMD 160.558464
JOD 0.709023
JPY 148.175497
KES 129.310162
KGS 87.449816
KHR 4024.177415
KMF 417.999929
KPW 900.02117
KRW 1397.040024
KWD 0.30541
KYD 0.834376
KZT 542.016771
LAK 21677.946622
LBP 89661.516196
LKR 302.754012
LRD 178.725578
LSL 17.371047
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.399906
MAD 9.032052
MDL 16.610905
MGA 4426.850551
MKD 52.385817
MMK 2099.524485
MNT 3596.290536
MOP 8.01924
MRU 40.050228
MUR 45.349889
MVR 15.296392
MWK 1736.176733
MXN 18.42705
MYR 4.209832
MZN 63.899293
NAD 17.371047
NGN 1497.701654
NIO 36.845018
NOK 9.939335
NPR 141.058188
NZD 1.708949
OMR 0.384498
PAB 1.001234
PEN 3.487847
PGK 4.185076
PHP 57.135013
PKR 284.128379
PLN 3.637019
PYG 7129.78334
QAR 3.640489
RON 4.327497
RSD 99.740348
RUB 83.69738
RWF 1451.325927
SAR 3.750495
SBD 8.196859
SCR 15.240455
SDG 601.497411
SEK 9.427501
SGD 1.285545
SHP 0.785843
SLE 23.296724
SLL 20969.503664
SOS 572.170434
SRD 38.096502
STD 20697.981008
STN 20.857277
SVC 8.760908
SYP 13001.909178
SZL 17.372834
THB 31.910103
TJS 9.371643
TMT 3.5
TND 2.913038
TOP 2.342098
TRY 41.412197
TTD 6.776487
TWD 30.2805
TZS 2470.608012
UAH 41.363215
UGX 3506.576427
UYU 39.994892
UZS 12329.630103
VES 163.442845
VND 26382.5
VUV 118.866423
WST 2.673784
XAF 558.427617
XAG 0.023201
XAU 0.000271
XCD 2.70255
XCG 1.804452
XDR 0.694505
XOF 558.427617
XPF 101.528115
YER 239.450211
ZAR 17.342625
ZMK 9001.20203
ZMW 23.674286
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3600

    929.94

    -0.36%

  • BEL20

    10.8100

    4709.11

    +0.23%

  • PX1

    -0.7900

    7853.59

    -0.01%

  • ISEQ

    -35.8800

    11176.65

    -0.32%

  • OSEBX

    -5.6100

    1645.65

    -0.34%

  • PSI20

    -21.6300

    7704.09

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    33.2300

    3494.96

    +0.96%

  • N150

    -13.5900

    3659.77

    -0.37%

Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais
Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais / Photo: © AFP

Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais

C'est la rentrée scolaire mais Zahra Hussein, neuf ans, s'occupe des tâches ménagères à la maison. Comme des millions de petits Soudanais, elle a dû quitter l'école car ses parents ne pouvaient pas payer ses frais de scolarité.

Taille du texte:

En CP, "j'étais la troisième de la classe", raconte fièrement la fillette à l'AFP dans sa maison du village d'Ed Moussa, dans l'Etat oriental de Kassala.

Deux ans plus tard, elle est même parvenue à se hisser à la première place malgré les difficiles conditions d'apprentissage, entre les murs fissurés, les tables branlantes et les sanitaires souvent privés d'eau de son école.

Mais en plein CE2, elle a dû tout arrêter.

"Mon père n'avait plus assez d'argent donc il m'a retirée de l'école", explique-t-elle, dépitée.

Au Soudan, sept millions d'enfants ne vont pas à l'école, particulièrement dans les zones rurales où vivent près de deux tiers des 45 millions d'habitants, une "catastrophe pour toute une génération", estiment des ONG.

Déjà durant les 30 ans de dictature d'Omar el-Béchir, destitué à la suite d'un mouvement de contestation populaire en 2019, les familles retiraient leurs enfants de l'école pour faire face à la crise économique.

Le marasme politique et économique né d'un putsch il y a un an, les conflits ethniques récurrents et les fermetures prolongées des écoles du fait de la pandémie de Covid-19 n'ont fait qu'aggraver la situation dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde.

Et chaque année, des pluies diluviennes détruisent des écoles: cet été, 600 établissements ont été endommagés.

Résultat: le Soudan et ses 12,4 millions d'élèves arrivent à la deuxième place des pays dont le système scolaire est le plus fragile, d'après le classement du Risk Education Index.

"A 10 ans, sept enfants sur dix sont incapables de lire et comprendre une phrase simple", déplore Arshad Malik, directeur de l'ONG Save the Children au Soudan.

Symbole de la détresse qui gagne jusqu'aux enseignants, ces derniers manifestent régulièrement pour réclamer de meilleurs salaires ou dénoncer un pouvoir militaire incapable de relever le pays.

- Sans repas, pas d'école -

Zahra le sait, elle ne retournera "à l'école que si nous trouvons l'argent pour payer les repas et les livres scolaires".

Dans le village voisin du sien, à Wad Charifaï, les cantines scolaires ont fermé il y a deux ans alors qu'elles assuraient souvent l'unique repas par jour des enfants, fait de lentilles, de légumes et de biscuits.

Depuis que ces repas gratuits ont disparu, Othmane Aboubakr, travailleur journalier, a dû déscolariser sept de ses neuf enfants.

Incapable de payer les repas en plus du transport et des fournitures scolaires, il a choisi une autre option: faire travailler les plus âgés.

"Maintenant les enfants peuvent aider à ramener de l'argent à la maison", dit-il.

Abdallah Ibrahim envoie lui aussi plusieurs de ses sept enfants travailler.

Certains l'aident dans son café, tandis que d'autres ont trouvé un emploi dans une boulangerie.

"Faire travailler les enfants n'est pas bien mais on est obligés, au moins pour payer leurs repas chaque jour", dit Ohaj Souleïmane, journalier de 43 ans.

Mais tous les enfants ne sont pas égaux face à la déscolarisation, souligne M. Malik, de Save the Children.

"Une famille aura plus tendance à retirer ses filles de l'école pour les marier ou les faire participer aux tâches domestiques", explique-t-il.

Selon lui, quatre filles sur 10 ont quitté l'école contre trois garçons sur 10.

Sans action pour les rescolariser, "la pauvreté et les inégalités risquent de s'aggraver et avec elles la vulnérabilité des familles face au changement climatique et aux catastrophes naturelles", prévient M. Malik.

Et ce dans un pays où, selon l'ONU, un tiers des habitants souffrent déjà de faim.

X.So--ThChM