The China Mail - Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais

USD -
AED 3.67301
AFN 71.021929
ALL 86.757891
AMD 388.845938
ANG 1.80229
AOA 916.000148
ARS 1165.000022
AUD 1.559315
AWG 1.8025
AZN 1.70406
BAM 1.718274
BBD 2.002838
BDT 121.45998
BGN 1.72222
BHD 0.376957
BIF 2973.111879
BMD 1
BND 1.309923
BOB 6.907155
BRL 5.619799
BSD 0.999627
BTN 85.145488
BWP 13.647565
BYN 3.271381
BYR 19600
BZD 2.008021
CAD 1.382775
CDF 2877.999765
CHF 0.824198
CLF 0.024644
CLP 945.690142
CNY 7.269496
CNH 7.2656
COP 4197
CRC 505.357119
CUC 1
CUP 26.5
CVE 96.873243
CZK 21.90485
DJF 178.012449
DKK 6.56135
DOP 58.908545
DZD 132.288977
EGP 50.801298
ERN 15
ETB 133.81045
EUR 0.87892
FJD 2.256403
FKP 0.746656
GBP 0.74686
GEL 2.745039
GGP 0.746656
GHS 14.294876
GIP 0.746656
GMD 71.492633
GNF 8658.065706
GTQ 7.698728
GYD 209.76244
HKD 7.75695
HNL 25.941268
HRK 6.620396
HTG 130.799
HUF 355.319478
IDR 16646.9
ILS 3.62904
IMP 0.746656
INR 85.090398
IQD 1309.571398
IRR 42100.000211
ISK 128.410025
JEP 0.746656
JMD 158.35182
JOD 0.7092
JPY 142.663004
KES 129.349896
KGS 87.450261
KHR 4001.774662
KMF 432.250121
KPW 900.101764
KRW 1422.724972
KWD 0.30632
KYD 0.833044
KZT 511.344318
LAK 21622.072771
LBP 89567.707899
LKR 299.446072
LRD 199.931473
LSL 18.549157
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.468994
MAD 9.272737
MDL 17.203829
MGA 4511.41031
MKD 54.061297
MMK 2099.785163
MNT 3572.381038
MOP 7.98763
MRU 39.575655
MUR 45.229907
MVR 15.400483
MWK 1733.40069
MXN 19.553103
MYR 4.310956
MZN 64.01011
NAD 18.549157
NGN 1601.519845
NIO 36.785022
NOK 10.359235
NPR 136.237321
NZD 1.68312
OMR 0.384995
PAB 0.999613
PEN 3.664973
PGK 4.141482
PHP 55.858498
PKR 280.826287
PLN 3.75155
PYG 8005.376746
QAR 3.644223
RON 4.374502
RSD 102.966435
RUB 82.000422
RWF 1428.979332
SAR 3.751033
SBD 8.361298
SCR 14.651979
SDG 600.501985
SEK 9.643735
SGD 1.305825
SHP 0.785843
SLE 22.75021
SLL 20969.483762
SOS 571.328164
SRD 36.849418
STD 20697.981008
SVC 8.746876
SYP 13001.961096
SZL 18.542907
THB 33.321501
TJS 10.555936
TMT 3.51
TND 2.990231
TOP 2.342102
TRY 38.501202
TTD 6.782431
TWD 31.975997
TZS 2685.000535
UAH 41.530014
UGX 3663.550745
UYU 42.090559
UZS 12943.724275
VES 86.54811
VND 26005
VUV 121.306988
WST 2.770092
XAF 576.298184
XAG 0.030422
XAU 0.000302
XCD 2.70255
XDR 0.71673
XOF 576.29312
XPF 104.776254
YER 245.050187
ZAR 18.54398
ZMK 9001.200989
ZMW 27.965227
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.3100

    875.98

    +0.15%

  • BEL20

    24.9500

    4401.29

    +0.57%

  • PX1

    28.7100

    7584.89

    +0.38%

  • ISEQ

    -21.7900

    10356

    -0.21%

  • OSEBX

    10.9000

    1483.3

    +0.74%

  • PSI20

    11.8400

    6978.9

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    51.5000

    2805.66

    +1.87%

  • N150

    3.3900

    3397.08

    +0.1%

Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais
Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais / Photo: © AFP

Entre déscolarisation et écoles délabrées, le sombre avenir des petits Soudanais

C'est la rentrée scolaire mais Zahra Hussein, neuf ans, s'occupe des tâches ménagères à la maison. Comme des millions de petits Soudanais, elle a dû quitter l'école car ses parents ne pouvaient pas payer ses frais de scolarité.

Taille du texte:

En CP, "j'étais la troisième de la classe", raconte fièrement la fillette à l'AFP dans sa maison du village d'Ed Moussa, dans l'Etat oriental de Kassala.

Deux ans plus tard, elle est même parvenue à se hisser à la première place malgré les difficiles conditions d'apprentissage, entre les murs fissurés, les tables branlantes et les sanitaires souvent privés d'eau de son école.

Mais en plein CE2, elle a dû tout arrêter.

"Mon père n'avait plus assez d'argent donc il m'a retirée de l'école", explique-t-elle, dépitée.

Au Soudan, sept millions d'enfants ne vont pas à l'école, particulièrement dans les zones rurales où vivent près de deux tiers des 45 millions d'habitants, une "catastrophe pour toute une génération", estiment des ONG.

Déjà durant les 30 ans de dictature d'Omar el-Béchir, destitué à la suite d'un mouvement de contestation populaire en 2019, les familles retiraient leurs enfants de l'école pour faire face à la crise économique.

Le marasme politique et économique né d'un putsch il y a un an, les conflits ethniques récurrents et les fermetures prolongées des écoles du fait de la pandémie de Covid-19 n'ont fait qu'aggraver la situation dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde.

Et chaque année, des pluies diluviennes détruisent des écoles: cet été, 600 établissements ont été endommagés.

Résultat: le Soudan et ses 12,4 millions d'élèves arrivent à la deuxième place des pays dont le système scolaire est le plus fragile, d'après le classement du Risk Education Index.

"A 10 ans, sept enfants sur dix sont incapables de lire et comprendre une phrase simple", déplore Arshad Malik, directeur de l'ONG Save the Children au Soudan.

Symbole de la détresse qui gagne jusqu'aux enseignants, ces derniers manifestent régulièrement pour réclamer de meilleurs salaires ou dénoncer un pouvoir militaire incapable de relever le pays.

- Sans repas, pas d'école -

Zahra le sait, elle ne retournera "à l'école que si nous trouvons l'argent pour payer les repas et les livres scolaires".

Dans le village voisin du sien, à Wad Charifaï, les cantines scolaires ont fermé il y a deux ans alors qu'elles assuraient souvent l'unique repas par jour des enfants, fait de lentilles, de légumes et de biscuits.

Depuis que ces repas gratuits ont disparu, Othmane Aboubakr, travailleur journalier, a dû déscolariser sept de ses neuf enfants.

Incapable de payer les repas en plus du transport et des fournitures scolaires, il a choisi une autre option: faire travailler les plus âgés.

"Maintenant les enfants peuvent aider à ramener de l'argent à la maison", dit-il.

Abdallah Ibrahim envoie lui aussi plusieurs de ses sept enfants travailler.

Certains l'aident dans son café, tandis que d'autres ont trouvé un emploi dans une boulangerie.

"Faire travailler les enfants n'est pas bien mais on est obligés, au moins pour payer leurs repas chaque jour", dit Ohaj Souleïmane, journalier de 43 ans.

Mais tous les enfants ne sont pas égaux face à la déscolarisation, souligne M. Malik, de Save the Children.

"Une famille aura plus tendance à retirer ses filles de l'école pour les marier ou les faire participer aux tâches domestiques", explique-t-il.

Selon lui, quatre filles sur 10 ont quitté l'école contre trois garçons sur 10.

Sans action pour les rescolariser, "la pauvreté et les inégalités risquent de s'aggraver et avec elles la vulnérabilité des familles face au changement climatique et aux catastrophes naturelles", prévient M. Malik.

Et ce dans un pays où, selon l'ONU, un tiers des habitants souffrent déjà de faim.

X.So--ThChM