The China Mail - Grèce: dans les champs violets, la production de safran ravagée par la sécheresse

USD -
AED 3.672504
AFN 66.402915
ALL 83.761965
AMD 382.479768
ANG 1.789982
AOA 916.999963
ARS 1450.75024
AUD 1.543246
AWG 1.805
AZN 1.705751
BAM 1.695014
BBD 2.010894
BDT 121.852399
BGN 1.695501
BHD 0.377002
BIF 2945.49189
BMD 1
BND 1.302665
BOB 6.907594
BRL 5.350303
BSD 0.998384
BTN 88.558647
BWP 13.433114
BYN 3.402651
BYR 19600
BZD 2.007947
CAD 1.412355
CDF 2149.999847
CHF 0.80776
CLF 0.024051
CLP 943.503075
CNY 7.11935
CNH 7.126345
COP 3784.2
CRC 501.791804
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.850058
CZK 21.109048
DJF 177.785096
DKK 6.473835
DOP 64.236284
DZD 130.470559
EGP 47.295599
ERN 15
ETB 153.291763
EUR 0.867014
FJD 2.28685
FKP 0.766404
GBP 0.76237
GEL 2.705013
GGP 0.766404
GHS 10.945027
GIP 0.766404
GMD 72.999692
GNF 8666.525113
GTQ 7.6608
GYD 209.15339
HKD 7.774615
HNL 26.251771
HRK 6.531903
HTG 130.6554
HUF 334.943976
IDR 16696.4
ILS 3.26455
IMP 0.766404
INR 88.70705
IQD 1310
IRR 42100.000147
ISK 126.759455
JEP 0.766404
JMD 160.148718
JOD 0.709024
JPY 153.409007
KES 129.1971
KGS 87.450022
KHR 4025.000393
KMF 421.000245
KPW 900.033283
KRW 1456.565008
KWD 0.307037
KYD 0.832073
KZT 525.442751
LAK 21694.999894
LBP 89550.000191
LKR 304.463694
LRD 183.250302
LSL 17.409918
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.46902
MAD 9.334002
MDL 17.092121
MGA 4502.259796
MKD 53.325591
MMK 2099.044592
MNT 3585.031206
MOP 7.994609
MRU 39.945401
MUR 45.910399
MVR 15.404991
MWK 1731.225057
MXN 18.55978
MYR 4.177501
MZN 63.949976
NAD 17.409776
NGN 1437.150263
NIO 36.7374
NOK 10.20723
NPR 141.508755
NZD 1.78071
OMR 0.384493
PAB 0.999779
PEN 3.37875
PGK 4.273464
PHP 59.101002
PKR 280.850359
PLN 3.68449
PYG 7072.751145
QAR 3.6405
RON 4.409499
RSD 101.629224
RUB 81.248559
RWF 1450
SAR 3.75058
SBD 8.230592
SCR 14.861017
SDG 600.499239
SEK 9.57983
SGD 1.304335
SHP 0.750259
SLE 23.201624
SLL 20969.499529
SOS 570.604013
SRD 38.503498
STD 20697.981008
STN 21.232987
SVC 8.735857
SYP 11056.895466
SZL 17.336517
THB 32.380498
TJS 9.227278
TMT 3.51
TND 2.950498
TOP 2.342104
TRY 42.194465
TTD 6.76509
TWD 30.981498
TZS 2462.498387
UAH 42.011587
UGX 3491.096532
UYU 39.813947
UZS 11951.241707
VES 228.19401
VND 26310
VUV 122.169446
WST 2.82328
XAF 568.486781
XAG 0.020626
XAU 0.00025
XCD 2.70255
XCG 1.799344
XDR 0.707015
XOF 568.486781
XPF 103.905843
YER 238.504229
ZAR 17.377896
ZMK 9001.19704
ZMW 22.588431
ZWL 321.999592
  • AEX

    -5.3800

    955.59

    -0.56%

  • BEL20

    4.9300

    4931.56

    +0.1%

  • PX1

    -12.7400

    7951.82

    -0.16%

  • ISEQ

    -118.8500

    12008.34

    -0.98%

  • OSEBX

    -4.8100

    1598.83

    -0.3%

  • PSI20

    -113.9200

    8262.62

    -1.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    66.1600

    4100.44

    +1.64%

  • N150

    -3.2700

    3634.73

    -0.09%

Grèce: dans les champs violets, la production de safran ravagée par la sécheresse
Grèce: dans les champs violets, la production de safran ravagée par la sécheresse / Photo: © AFP

Grèce: dans les champs violets, la production de safran ravagée par la sécheresse

Penché au dessus des pétales bleus et violets au parfum enivrant, le producteur grec de safran Grigoris Tzidimopoulos se désole de voir la terre de son champ craquelée et desséchée au moment de la récolte annuelle.

Taille du texte:

"Depuis le mois de mai, nous n'avons pas eu de pluie (...) quelques gouttes seulement", soupire cet homme de 68 ans, près de la ville de Kozani, dans le nord de la Grèce.

La culture du "crocus de Kozani", le safran grec, est l'une de plus lucratives de ce pays méditerranéen frappé par le réchauffement climatique. Un gramme se vend entre cinq et neuf euros.

Mais elle souffre d'une sécheresse prolongée qui d'année en année réduit considérablement la récolte.

La Grèce a connu cette année l'hiver le plus chaud depuis 1960, suivi d'un été caniculaire. Et octobre a été le plus sec de ces quinze dernières années, selon l'Observatoire national d'Athènes, une référence en matière de météorologie.

- Épice précieuse -

Par le passé, la récolte se faisait sous la pluie ou même sous la neige dans cette région montagneuse de Macédoine-occidentale, se souvient Grigoris Tzidimopoulos, qui cultive cette épice précieuse pour les industries pharmaceutique et cosmétique.

"L'année dernière la récolte ne s'est élevée qu'à trois kilos sur un champ de 9.000 m2 alors que d'habitude, on prend un kilo sur 1.000 m2", déplore-t-il.

Dans les champs tapissés de fleurs, des ouvriers agricoles, le dos courbé ou accroupis, cueillent les crocus avec délicatesse.

Une fleur fraîchement coupée entre ses doigts, Sissy Iona, qui travaille depuis dix ans dans les champs de la région, examine les fils rouges ou oranges qui, une fois séchés, donnent le safran.

Cette année "la taille des fleurs est trois fois moins grande que celle des années précédentes", constate-t-elle.

"Quand on sèche la fleur, les fils sont plus fins qu'un cheveu", poursuit cette quadragénaire.

Selon les producteurs, il faut environ 50.000 de ces fils rouges pour produire 100 grammes de safran grec.

- Produits pharmaceutiques -

Cultivée depuis 3.600 ans en Grèce, selon une fresque murale de l'époque minoenne où figure une cueilleuse de safran, cette épice parfume riz, poulet et poissons mais elle est aussi utilisée dans des produits pharmaceutiques et cosmétiques.

Elle est très majoritairement produite en Iran, mais aussi en Afghanistan, au Cachemire ou en Grèce où "le crocus de Kozani" bénéficie du label européen Appellation d'origine protégée (AOP).

Environ 5.200 hectares de terres sont actuellement cultivés par un millier de fermiers dans une vingtaine de villages autour de la ville de Kozani où le microclimat local permet la production de la variété grecque qui tire son nom du village proche de Krokos.

L'épice est exportée dans une vingtaine de pays étrangers parmi lesquels la Suisse et les États-Unis constituent les marchés les plus importants.

La coopérative locale, créée en 1971, a le droit exclusif de collecter, conditionner et distribuer le produit.

Il y a quarante ans, la production totale de safran dans cette région s'élevait à 12 tonnes mais l'année dernière, elle a chuté à un peu plus d'une tonne seulement.

"Les quantités annuelles produites sont en baisse chaque année", assène Vassilis Mitsiopoulos, président de la coopérative.

"En 2017, avec les mêmes surfaces, nous avions une production de 3,8 tonnes", se désole-t-il.

Les raisons: "le réchauffement climatique, des pluies irrégulières au mauvais moment, des chutes de neige quasi inexistantes maintenant", selon lui.

Le manque de pluie criant cette année affecte de nombreux produits agricoles en Grèce.Même les oliveraies pourtant résistantes à la sécheresse souffrent.

Certains producteurs ont dû arrêter les cultures traditionnelles et opter pour des fruits exotiques, comme les mangues, litchis, chérimoles et noix de macadamia.

"Si le rendement (du safran) continue de baisser, je crains que les producteurs ne soient obligés soit de l'abandonner soit de se déplacer vers le nord", estime Vassilis Mitsiopoulos.

J.Thompson--ThChM