The China Mail - Un monde plus chaud de 1,5°C: à quelle échéance et quelles conséquences ?

USD -
AED 3.672494
AFN 66.419163
ALL 83.600141
AMD 382.872845
ANG 1.789982
AOA 916.999938
ARS 1420.002099
AUD 1.533954
AWG 1.8075
AZN 1.691712
BAM 1.692542
BBD 2.015612
BDT 122.185827
BGN 1.69189
BHD 0.377071
BIF 2947.626218
BMD 1
BND 1.303893
BOB 6.940929
BRL 5.295301
BSD 1.000753
BTN 88.712434
BWP 13.392123
BYN 3.411595
BYR 19600
BZD 2.01267
CAD 1.403435
CDF 2507.498985
CHF 0.803498
CLF 0.023915
CLP 938.180135
CNY 7.11965
CNH 7.12325
COP 3751.5
CRC 502.449071
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.428287
CZK 21.01898
DJF 178.203941
DKK 6.461295
DOP 64.333558
DZD 130.379004
EGP 47.258801
ERN 15
ETB 153.670114
EUR 0.865299
FJD 2.2806
FKP 0.760151
GBP 0.76227
GEL 2.705006
GGP 0.760151
GHS 10.948744
GIP 0.760151
GMD 73.503468
GNF 8684.999745
GTQ 7.671304
GYD 209.377096
HKD 7.77223
HNL 26.360385
HRK 6.519799
HTG 131.020995
HUF 333.394989
IDR 16697
ILS 3.222855
IMP 0.760151
INR 88.582797
IQD 1310
IRR 42112.500406
ISK 126.498389
JEP 0.760151
JMD 161.077601
JOD 0.709007
JPY 154.366501
KES 129.150046
KGS 87.449926
KHR 4019.999607
KMF 421.000202
KPW 899.978423
KRW 1464.440255
KWD 0.30718
KYD 0.83399
KZT 524.287556
LAK 21730.288266
LBP 89549.999822
LKR 304.310576
LRD 183.14546
LSL 17.198948
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.460698
MAD 9.265188
MDL 16.987876
MGA 4495.772503
MKD 53.248063
MMK 2099.547411
MNT 3580.914225
MOP 8.012358
MRU 39.850026
MUR 45.889603
MVR 15.404976
MWK 1735.999967
MXN 18.38315
MYR 4.144966
MZN 63.950282
NAD 17.198948
NGN 1438.120101
NIO 36.754957
NOK 10.104885
NPR 141.931911
NZD 1.772055
OMR 0.384523
PAB 1.000744
PEN 3.366502
PGK 4.224901
PHP 58.984029
PKR 281.075003
PLN 3.662945
PYG 7089.387554
QAR 3.640986
RON 4.399405
RSD 101.387074
RUB 81.573225
RWF 1454.57063
SAR 3.75067
SBD 8.237372
SCR 13.776033
SDG 600.497294
SEK 9.50443
SGD 1.302785
SHP 0.750259
SLE 23.197632
SLL 20969.499529
SOS 571.502742
SRD 38.496499
STD 20697.981008
STN 21.202392
SVC 8.756155
SYP 11056.693449
SZL 17.193842
THB 32.390503
TJS 9.272291
TMT 3.5
TND 2.954456
TOP 2.342104
TRY 42.233698
TTD 6.788227
TWD 31.018798
TZS 2451.850281
UAH 42.079825
UGX 3512.841039
UYU 39.819122
UZS 12023.867732
VES 230.803904
VND 26315.5
VUV 122.395188
WST 2.82323
XAF 567.66765
XAG 0.019661
XAU 0.000241
XCD 2.70255
XCG 1.803572
XDR 0.705996
XOF 568.494418
XPF 103.207605
YER 238.446549
ZAR 17.159828
ZMK 9001.197786
ZMW 22.641558
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.9800

    964.05

    +0.31%

  • BEL20

    30.3300

    5003.21

    +0.61%

  • PX1

    45.9100

    8100.59

    +0.57%

  • ISEQ

    173.3500

    12467.89

    +1.41%

  • OSEBX

    4.8200

    1611.89

    +0.3%

  • PSI20

    -45.7300

    8269.19

    -0.55%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    13.9500

    3686.1

    +0.38%

Un monde plus chaud de 1,5°C: à quelle échéance et quelles conséquences ?
Un monde plus chaud de 1,5°C: à quelle échéance et quelles conséquences ? / Photo: © AFP/Archives

Un monde plus chaud de 1,5°C: à quelle échéance et quelles conséquences ?

Le climat mondial a une chance sur deux d'atteindre dans une dizaine d'années la barre de 1,5°C de réchauffement depuis l'ère préindustrielle, limite la plus ambitieuse de l'Accord de Paris de 2015. Pourquoi et avec quelles conséquences?

Taille du texte:

Quand sera vraiment atteinte la barre de 1,5°C ?

Le Giec, qui rassemble les experts du climat mandatés par l'ONU, affirme que les années 2011-2020 ont été environ 1,1°C plus chaudes que sur la période 1850-1900, avant l'effet des émissions de gaz à effet de serre de la révolution industrielle.

Mais avec le réchauffement continu et des modélisations, la communauté scientifique retient en général que le climat actuel est déjà 1,2°C plus chaud.

Pour la première fois, la barre de 1,5°C vient d'être franchie sur 12 mois. Mais cette mesure doit être atteinte en moyenne sur au moins 20 ou 30 ans pour être considérée comme une norme climatique.

Au rythme actuel des émissions, ce seuil de 1,5°C a une chance sur deux d'être atteint en moyenne sur cinq ans pendant les années 2030-2035, a retenu le Giec dans son dernier rapport.

Certaines régions du monde ont déjà atteint un réchauffement durable de 1,5°C: c'est le cas de la France (+1,7°C), dans une Europe qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale. En Australie, le Bureau de météorologie a annoncé jeudi que le climat local "s'est réchauffé d'environ 1,5°C" depuis "le début des mesures nationales en 1910".

Même si 1,5°C est atteint au niveau mondial, la baisse des émissions est cruciale pour rester en-dessous de 2°C, limite maximum de l'Accord de Paris, mais aussi pour éviter chaque dixième de degré supplémentaire.

Car "chaque incrément du réchauffement climatique intensifiera les risques multiples et concomitants", avertit encore le Giec, alors qu'une réduction "profonde, rapide et soutenue" des émissions "conduirait à un ralentissement perceptible" du réchauffement "en l'espace d'environ deux décennies".

Quels impacts dans un monde à +1,5°C ?

Des canicules plus chaudes et plus longues, des précipitations plus fortes dans certaines régions, synonymes d'inondations, et des sécheresses plus marquées dans d'autres: les principaux effets, déjà visibles, du changement climatique seraient encore accentués.

Les extrêmes de chaleur, aux latitudes moyennes (Amérique du Nord, Europe, Asie centrale et Chine), y seraient en moyenne 3°C plus chaudes, estimait le Giec en 2018 dans un rapport spécial.

Parmi les premiers dégâts irréversibles, les coraux déclineraient de 70 à 90%. Ces animaux, dont les récifs abritent une faune immense et protègent les côtes en servant de brise-lames, disparaîtraient même à 99% dans un monde à +2°C.

L'augmentation de la durée de la saison des feux et les pertes de biodiversité sont aussi parmi les premiers impacts les plus visibles d'un climat plus chaud de 1,5°C, selon le Giec.

Les experts soulignent aussi la dégradation accélérée du permafrost, synonyme de libération potentielle de quantités importantes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Actuellement qualifiée de "modérée" par le Giec, cette dégradation serait "élevée" dans un climat d'environ +1,5°C.

Une désertification ou une mortalité des arbres accrues sont aussi listées par le Giec, tout comme l'acidification des mers, synonyme de mortalité de la faune et de la flore marines ainsi que d'un ralentissement de l'absorption de CO2 par les océans, premiers régulateurs du climat mondial.

Sur la vie humaine, l'ampleur des impacts dépendra des efforts d'adaptation. La mortalité due aux canicules est l'une des premières menaces, si le refroidissement des habitats et le renforcement des systèmes de santé ne sont pas à la hauteur.

L'"insécurité alimentaire" est un autre point d'inquiétude très souligné par le Giec.

Certains effets sont, comme déjà aujourd'hui, irréversibles, à commencer par la montée des eaux en raison de la fonte des pôles, ralentissable mais pas rattrapable. Le niveau des mers pourrait être entre 26 et 77 cm plus élevé en 2100 qu'à la fin du XXe siècle, retenait le Giec en 2018, avant des mètres de hausse sur plusieurs siècles.

"Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible", avertissait toutefois Antoine de Saint-Exupéry, cité par le Giec en exergue de son rapport sur la limite de 1,5°C.

F.Brown--ThChM