The China Mail - Öcalan, l'icône kurde prête à embrasser la paix

USD -
AED 3.672499
AFN 66.265317
ALL 82.40468
AMD 381.537936
ANG 1.790403
AOA 917.000395
ARS 1449.250041
AUD 1.512185
AWG 1.8025
AZN 1.701917
BAM 1.670125
BBD 2.014261
BDT 122.309039
BGN 1.670125
BHD 0.377012
BIF 2957.004398
BMD 1
BND 1.292857
BOB 6.910892
BRL 5.541298
BSD 1.000043
BTN 89.607617
BWP 14.066863
BYN 2.939243
BYR 19600
BZD 2.011357
CAD 1.379195
CDF 2558.501249
CHF 0.795195
CLF 0.023213
CLP 910.640111
CNY 7.04095
CNH 7.03416
COP 3860.210922
CRC 499.466291
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.159088
CZK 20.77025
DJF 178.088041
DKK 6.376535
DOP 62.644635
DZD 130.069596
EGP 47.690961
ERN 15
ETB 155.362794
EUR 0.853703
FJD 2.283697
FKP 0.747408
GBP 0.74712
GEL 2.685003
GGP 0.747408
GHS 11.486273
GIP 0.747408
GMD 72.999948
GNF 8741.72751
GTQ 7.663208
GYD 209.231032
HKD 7.781017
HNL 26.346441
HRK 6.432802
HTG 131.121643
HUF 330.045497
IDR 16697
ILS 3.20705
IMP 0.747408
INR 89.577497
IQD 1310.106315
IRR 42099.999884
ISK 125.629729
JEP 0.747408
JMD 160.018787
JOD 0.709015
JPY 157.5835
KES 128.909953
KGS 87.450384
KHR 4013.492165
KMF 419.999986
KPW 899.999767
KRW 1475.719978
KWD 0.30723
KYD 0.83344
KZT 517.535545
LAK 21660.048674
LBP 89556.722599
LKR 309.636651
LRD 177.012083
LSL 16.776824
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.420776
MAD 9.166901
MDL 16.930959
MGA 4548.055164
MKD 52.559669
MMK 2100.286841
MNT 3551.115855
MOP 8.015542
MRU 40.023056
MUR 46.149683
MVR 15.449418
MWK 1734.170189
MXN 18.022785
MYR 4.077022
MZN 63.894334
NAD 16.776824
NGN 1460.159533
NIO 36.804577
NOK 10.13072
NPR 143.372187
NZD 1.736935
OMR 0.385423
PAB 1.000043
PEN 3.367832
PGK 4.254302
PHP 58.570975
PKR 280.195978
PLN 3.590096
PYG 6709.363392
QAR 3.645959
RON 4.335397
RSD 100.234832
RUB 80.459966
RWF 1456.129115
SAR 3.750995
SBD 8.146749
SCR 15.161607
SDG 601.498945
SEK 9.267885
SGD 1.292865
SHP 0.750259
SLE 24.04961
SLL 20969.503664
SOS 570.513642
SRD 38.441497
STD 20697.981008
STN 20.921395
SVC 8.750267
SYP 11058.461434
SZL 16.774689
THB 31.425042
TJS 9.215661
TMT 3.5
TND 2.927287
TOP 2.40776
TRY 42.814755
TTD 6.787925
TWD 31.518899
TZS 2495.196618
UAH 42.285385
UGX 3577.131634
UYU 39.263908
UZS 12022.543871
VES 282.15965
VND 26312.5
VUV 121.02974
WST 2.787828
XAF 560.144315
XAG 0.014815
XAU 0.000229
XCD 2.70255
XCG 1.8024
XDR 0.69664
XOF 560.144315
XPF 101.840229
YER 238.398055
ZAR 16.765585
ZMK 9001.200765
ZMW 22.626703
ZWL 321.999592
  • AEX

    4.5100

    944.59

    +0.48%

  • BEL20

    19.7100

    5074.52

    +0.39%

  • PX1

    0.8200

    8151.38

    +0.01%

  • ISEQ

    28.7700

    13105.03

    +0.22%

  • OSEBX

    10.3900

    1660.14

    +0.63%

  • PSI20

    83.7200

    8211.61

    +1.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    46.5400

    4164.85

    +1.13%

  • N150

    9.6800

    3734.28

    +0.26%

Öcalan, l'icône kurde prête à embrasser la paix
Öcalan, l'icône kurde prête à embrasser la paix / Photo: © AFP/Archives

Öcalan, l'icône kurde prête à embrasser la paix

"L'oncle" de la cause kurde dépose les armes. Vingt-six ans après son arrestation, Abdullah Öcalan, fondateur et figure historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) renonce au combat en évoquant "l'impasse" de la lutte armée.

Taille du texte:

"Je crois au pouvoir de la politique et de la paix sociale et non des armes" professe à 76 ans le chef historique de la guérilla kurde depuis sa prison au large d'Istanbul, exhortant ses forces à le suivre sur ce nouveau chemin tracé depuis l'hiver.

Malgré l'éloignement et le silence qui lui étaient imposés, "Apo" (l'oncle en kurde) comme l'appellent affectueusement ses partisans, a continué d'incarner la cause kurde en Turquie, où quatre décennies de violences ont fait au moins 45.000 morts.

La communauté kurde représente un cinquième des 85 millions d'habitants de Turquie, selon les estimations.

Arrêté en 1999 au Kenya, emprisonné depuis sur l'île d'Imrali, le vieux leader a officiellement tourné une page en appelant fin février son parti à se dissoudre.

Réunis en mai en congrès, les commandants du PKK, repliés dans les montagnes d'Irak, ont répondu favorablement à cet appel et procéderont comme il le souhaite, vendredi, à un premier dépôt d'armes symbolique.

A deux reprises au moins par le passé, Abdullah Öcalan a tenté de conclure un cessez-le-feu.

Répondant favorablement à l'offre de dialogue initiée à l'automne dernier par Ankara, par l'intermédiaire du parti prokurde DEM, il s'est employé à ramener la question kurde "du terrain de la violence au terrain de la politique", se disant "prêt à prendre les mesures nécessaires".

- Perpétuité -

Né le 4 avril 1949 dans une famille paysanne du village d'Ömerli, à la frontière syrienne, Abdullah Öcalan a rejoint l'extrême gauche pendant ses études en sciences politiques à Ankara.

En 1978, il fonde le PKK, d'obédience marxiste-léniniste et, deux ans plus tard, rejoint la Syrie, puis la plaine libanaise de la Bekaa alors sous contrôle syrien, où il installe son quartier général.

L'idée est d'arracher la création d'un Etat kurde les armes à la main.

Aux attaques du PKK répond la répression féroce d'Ankara qui le qualifie de groupe "terroriste". Le sud-est du pays plonge progressivement dans un état de quasi guerre civile, des villages sont incendiés et rasés.

Contraint en 1998 de quitter la Syrie sous la pression turque, il erre en Europe avant d'échouer au Kenya où il est capturé par les services secrets turcs.

Ramené en Turquie, condamné à mort, il voit sa peine commuée en détention à perpétuité et à l'isolement quand la peine capitale est supprimée en 2002.

- "il incarne la cause" -

Ankara pensait en l'arrêtant avoir décapité le PKK mais son enfermement a renforcé son aura auprès de ses fidèles. Même si le commandement militaire, réfugié en Irak, lui a échappé de fait.

"Öcalan est resté l'acteur de référence", a estimé Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'EHESS, à Paris. "Pour une grande partie des Kurdes, (…) c'est l'oncle qui incarne non seulement la cause, mais la nation kurde dans sa totalité".

Après plusieurs tentatives avortées de cessez-le-feu, il commande dans les années 2000 au mouvement de renoncer à l'idée d'un Etat kurde indépendant au profit d'une autonomie politique au sein de la Turquie.

Mais en 2015, après deux ans d'apaisement et de négociation avec Ankara sur les droits culturels des Kurdes et leur représentation politique, le conflit flambe à nouveau dans le sud-est du pays, à majorité kurde, dévastant notamment la vieille ville de Diyarbakir.

Abdullah Öcalan déplorera l'année suivante que "tant de gens (soient) morts" dans "une guerre où aucun camp ne peut l'emporter", selon des propos rapportés par son frère Mehmet.

Mercredi, dans un message vidéo en turc, il a confirmé avoir tourné la page: "Le mouvement PKK, dans sa quête d'un État séparé et sa stratégie de guerre de libération nationale, est terminé", évoquant "une impasse".

Pour l'heure le vieux chef est toujours en prison et ne réclame pas d'en sortir. En ce sens, note l'historien des mouvements kurdes Boris James, "il contredit les conditions posées par le PKK qui demandait son élargissement afin qu'il puisse mener à bien le processus de paix.

"Il reste le +Serok+, le chef, mais il n'est plus le coordinateur d'une action: il se positionne en tant que guide du mouvement, mais pas comme un leader organisationnel" estime le chercheur.

T.Luo--ThChM