The China Mail - Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France

USD -
AED 3.672501
AFN 69.504784
ALL 84.350327
AMD 383.839731
ANG 1.789699
AOA 916.999734
ARS 1320.005101
AUD 1.55135
AWG 1.8025
AZN 1.701786
BAM 1.695528
BBD 2.019931
BDT 122.652264
BGN 1.712855
BHD 0.376987
BIF 2942.5
BMD 1
BND 1.289721
BOB 6.912904
BRL 5.577195
BSD 1.000429
BTN 87.444679
BWP 13.523249
BYN 3.273935
BYR 19600
BZD 2.009545
CAD 1.382805
CDF 2890.000048
CHF 0.813065
CLF 0.02503
CLP 981.929699
CNY 7.176897
CNH 7.20844
COP 4188.5
CRC 505.767255
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.950149
CZK 21.500986
DJF 177.720236
DKK 6.52669
DOP 60.999635
DZD 130.664101
EGP 48.714203
ERN 15
ETB 138.208119
EUR 0.87453
FJD 2.26815
FKP 0.749719
GBP 0.754495
GEL 2.698421
GGP 0.749719
GHS 10.500154
GIP 0.749719
GMD 71.999841
GNF 8674.999869
GTQ 7.675736
GYD 209.303031
HKD 7.849495
HNL 26.350086
HRK 6.593796
HTG 131.278148
HUF 350.110202
IDR 16445.8
ILS 3.376935
IMP 0.749719
INR 87.670602
IQD 1310
IRR 42112.500036
ISK 124.369836
JEP 0.749719
JMD 160.078717
JOD 0.708986
JPY 149.234498
KES 129.514208
KGS 87.449822
KHR 4014.99961
KMF 431.502094
KPW 899.916557
KRW 1388.7497
KWD 0.3059
KYD 0.833727
KZT 543.834174
LAK 21580.00015
LBP 90510.565691
LKR 302.24403
LRD 201.000209
LSL 18.010031
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.414996
MAD 9.103968
MDL 17.067261
MGA 4429.999902
MKD 53.968518
MMK 2098.902778
MNT 3590.484358
MOP 8.089174
MRU 39.820231
MUR 46.149454
MVR 15.395576
MWK 1736.501579
MXN 18.852201
MYR 4.25986
MZN 63.9598
NAD 18.010228
NGN 1530.703679
NIO 36.750152
NOK 10.30182
NPR 139.9101
NZD 1.692005
OMR 0.384501
PAB 1.000438
PEN 3.569058
PGK 4.13025
PHP 57.821003
PKR 283.250264
PLN 3.737155
PYG 7492.815376
QAR 3.64075
RON 4.439095
RSD 102.482983
RUB 81.239386
RWF 1440
SAR 3.751252
SBD 8.244163
SCR 14.145159
SDG 600.499958
SEK 9.779805
SGD 1.295605
SHP 0.785843
SLE 23.000207
SLL 20969.503947
SOS 571.501722
SRD 36.670164
STD 20697.981008
STN 21.575
SVC 8.753321
SYP 13001.94935
SZL 18.010025
THB 32.730313
TJS 9.563891
TMT 3.51
TND 2.880175
TOP 2.342098
TRY 40.593202
TTD 6.788933
TWD 29.822401
TZS 2569.999739
UAH 41.765937
UGX 3586.538128
UYU 40.034504
UZS 12605.000148
VES 123.721575
VND 26202.5
VUV 119.475888
WST 2.757115
XAF 568.669132
XAG 0.026956
XAU 0.000304
XCD 2.70255
XCG 1.80294
XDR 0.69341
XOF 566.500796
XPF 104.925025
YER 240.649714
ZAR 17.99443
ZMK 9001.199026
ZMW 22.984061
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.5500

    909.41

    -0.06%

  • BEL20

    -6.0100

    4615.16

    -0.13%

  • PX1

    4.7100

    7861.96

    +0.06%

  • ISEQ

    -141.8500

    11485.24

    -1.22%

  • OSEBX

    -12.0900

    1621.45

    -0.74%

  • PSI20

    -26.1400

    7661.89

    -0.34%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    46.1200

    2983.6

    +1.57%

  • N150

    -28.1600

    3677.15

    -0.76%

Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France
Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France / Photo: © AFP

Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France

C'est le jour J pour l'un des plus anciens détenus de France: le militant libanais propalestinien Georges Abdallah, condamné dans les années 80 pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien, sort vendredi de prison après plus de 40 ans derrière les barreaux en France, pour rentrer dans son pays.

Taille du texte:

Sur les coups de 03H40, un convoi de six véhicules dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées s'est élancé du centre pénitentiaire de Lannemezan, gyrophares allumés, a constaté une équipe de l'AFP sans être en mesure d'apercevoir le militant à la barbe désormais blanche.

Contactés, préfecture et ministère de l'Intérieur n'étaient pas en mesure de confirmer la présence de l'ancien instituteur libanais à bord.

Une fois hors de prison, Georges Abdallah, 74 ans, doit être amené à l'aéroport de Tarbes, a indiqué une source au sein des forces de l'ordre, où un avion l'emmènera vers Roissy pour y prendre un vol direction Beyrouth.

"C'est à la fois une joie pour lui, un choc émotionnel et une victoire politique après tout ce temps", a confié à l'AFP son avocat Jean-Louis Chalanset après le départ du convoi, sans être en mesure de confirmer la présence de M. Abdallah dans l'un des vans. "Il aurait dû sortir il y a tellement longtemps".

La cour d'appel de Paris a ordonné sa libération la semaine dernière, "à compter du 25 juillet", à condition qu'il quitte le territoire français et n'y revienne plus. Il était libérable depuis 1999 mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes échouer.

Le parquet général de Paris a annoncé lundi un pourvoi en cassation contre la décision de libération. Ce recours, qui ne sera pas examiné avant plusieurs semaines, n'est pas suspensif et n'empêchera donc pas le départ de Georges Abdallah de France.

Selon Me Chalanset, qui l'a vu une dernière fois dans sa prison, jeudi, "il semblait très heureux de sa prochaine libération, même s'il sait qu'il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes".

L'avocat doit désormais, dit-il, "prévenir ceux qui l'attendent samedi à Beyrouth", car Georges Abdallah devrait rallier son pays natal un jour plus tôt que prévu.

- "Petite valise" -

Ces derniers jours, Georges Abdallah a donc vidé sa cellule, décorée d'un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu'il a confiés à son petit comité de soutien, dont quelque 200 personnes manifestaient encore devant la prison jeudi après-midi.

Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, et n'emporte qu'"une petite valise", a témoigné son avocat.

Ses proches espèrent qu'il sera accueilli au "salon d'honneur" de l'aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l'autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.

Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où "un accueil populaire et officiel lui sera réservé" selon sa famille.

L'AFP l'a rencontré le jour de la décision, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. "Quarante ans, c'est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte", avait assuré le détenu.

- "Symbole passé" -

La durée de sa détention est "disproportionnée" par rapport aux crimes commis et au vu de l'âge de l'ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d'appel.

Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n'a "pas commis d'action violente depuis 1984", a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un "symbole passé de la lutte palestinienne".

Tout en regrettant qu'il n'ait pas "évolué" ni exprimé de "regret ou compassion pour les victimes qu'il considère comme des ennemis", les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut "finir ses jours" dans son village, peut-être en s'engageant en politique locale, ne représente plus aujourd'hui de risque de trouble à l'ordre public.

A l'époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l'invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d'Israël et de son allié américain à l'étranger.

Avant l'arrestation de Georges Abdallah en 1984, le groupuscule avait frappé cinq fois en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l'Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.

Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d'explosifs et d'armes dont le pistolet qui avait servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier: il était devenu l'ennemi public numéro 1 et le prisonnier le plus célèbre de France car on le croyait, à tort, derrière la vague d'attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité.

L'ancien instituteur a toutes ces années nié son implication dans l'assassinat des diplomates, tout en refusant de condamner des "actes de résistance" contre "l'oppression israélienne et américaine".

A.Sun--ThChM