The China Mail - Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière

USD -
AED 3.672502
AFN 68.570456
ALL 82.946759
AMD 382.857386
ANG 1.789699
AOA 917.000301
ARS 1270.819424
AUD 1.501727
AWG 1.802
AZN 1.699631
BAM 1.664723
BBD 2.015662
BDT 122.041112
BGN 1.667215
BHD 0.376303
BIF 2975.613908
BMD 1
BND 1.279142
BOB 6.897902
BRL 5.561503
BSD 0.998255
BTN 86.401668
BWP 13.403413
BYN 3.26697
BYR 19600
BZD 2.005277
CAD 1.36945
CDF 2888.999717
CHF 0.789071
CLF 0.024186
CLP 948.818998
CNY 7.154017
CNH 7.167485
COP 4065.455164
CRC 504.3197
CUC 1
CUP 26.5
CVE 93.854535
CZK 20.91695
DJF 177.767375
DKK 6.353705
DOP 60.569434
DZD 129.532281
EGP 49.106694
ERN 15
ETB 138.925054
EUR 0.851304
FJD 2.24275
FKP 0.743942
GBP 0.738416
GEL 2.70998
GGP 0.743942
GHS 10.43197
GIP 0.743942
GMD 72.000148
GNF 8663.233604
GTQ 7.662255
GYD 208.860706
HKD 7.84925
HNL 26.140358
HRK 6.416804
HTG 131.003958
HUF 337.839855
IDR 16359.8
ILS 3.353355
IMP 0.743942
INR 86.506297
IQD 1307.741414
IRR 42112.500406
ISK 121.119694
JEP 0.743942
JMD 159.237349
JOD 0.709004
JPY 147.656027
KES 128.978167
KGS 87.302416
KHR 3998.808359
KMF 418.504736
KPW 900
KRW 1383.334991
KWD 0.30533
KYD 0.831936
KZT 543.984338
LAK 21520.194067
LBP 89446.48253
LKR 301.204409
LRD 200.153211
LSL 17.717666
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.388773
MAD 8.977146
MDL 16.79108
MGA 4409.073499
MKD 52.398178
MMK 2099.432945
MNT 3587.7618
MOP 8.071328
MRU 39.841682
MUR 45.410031
MVR 15.399231
MWK 1731.029493
MXN 18.538899
MYR 4.221498
MZN 63.959964
NAD 17.717666
NGN 1531.929955
NIO 36.736605
NOK 10.1622
NPR 138.242329
NZD 1.659063
OMR 0.384636
PAB 0.998255
PEN 3.535771
PGK 4.137549
PHP 57.150112
PKR 282.88956
PLN 3.617313
PYG 7477.550326
QAR 3.638933
RON 4.314098
RSD 99.714857
RUB 79.2016
RWF 1442.992722
SAR 3.751907
SBD 8.285095
SCR 14.147338
SDG 600.434371
SEK 9.528105
SGD 1.280199
SHP 0.785843
SLE 22.950514
SLL 20969.503947
SOS 570.54092
SRD 36.6635
STD 20697.981008
STN 20.853726
SVC 8.734732
SYP 13001.788639
SZL 17.711197
THB 32.36983
TJS 9.533643
TMT 3.51
TND 2.914415
TOP 2.342103
TRY 40.5513
TTD 6.788101
TWD 29.482798
TZS 2558.113802
UAH 41.740903
UGX 3579.180321
UYU 39.988084
UZS 12631.399753
VES 120.273398
VND 26145
VUV 118.597913
WST 2.738988
XAF 558.332553
XAG 0.026201
XAU 0.0003
XCD 2.70255
XCG 1.799123
XDR 0.694387
XOF 558.332553
XPF 101.510831
YER 240.949789
ZAR 17.765301
ZMK 9001.197478
ZMW 23.284675
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.9500

    905.37

    -0.87%

  • BEL20

    -7.8500

    4609.47

    -0.17%

  • PX1

    16.4200

    7834.58

    +0.21%

  • ISEQ

    3.4700

    11584.58

    +0.03%

  • OSEBX

    -10.4000

    1614.53

    -0.64%

  • PSI20

    -30.1700

    7706.91

    -0.39%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    53.0600

    2860.38

    +1.89%

  • N150

    -13.0200

    3708.18

    -0.35%

Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière
Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière / Photo: © AFP

Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière

L'artillerie gronde, près de la frontière thaïlandaise avec le Cambodge, et pourtant Samuan Niratpai refuse d'abandonner son troupeau de buffles, risquant obstinément sa vie pour s'occuper de son bétail.

Taille du texte:

"A 05H00 tous les jours, j'entends les bangs et les boums. Alors je cours dans les bois m'abriter", raconte le fermier de 53 ans à l'AFP, dans son village de Baan Bu An Nong dans la province de Surin, à une quarantaine de kilomètres de la frontière sous tension.

Les cinq autres membres de sa famille ont fui à Bangkok dès le premier jour des combats jeudi, mais lui reste derrière avec leur couvée de poulets, trois chiens et quatorze précieux buffles.

"Comment je pourrais laisser ces buffles?", interroge-t-il, les yeux embués de larmes. "J'aurais été tellement inquiet pour eux. Après les frappes, je vais les consoler, je leur dis +Ca va aller. On est ensemble+".

Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge sont entrés dans leur quatrième jour dimanche - un conflit lié au tracé contesté de leur frontière - avec le déploiement de chars, d'avions de combats et de troupes au sol.

La Thaïlande a affirmé dimanche que des discussions de paix auront lieu lundi en Malaisie avec le Cambodge.

Les échanges de tirs, notamment d'artillerie, et les frappes aériennes ont fait, depuis jeudi, au moins 34 morts et provoqué le déplacement d'environ 200.000 personnes autour de cette frontière longue de 800 kilomètres, une zone rurale parsemée de plantations de caoutchouc et de rizières.

Mais des deux côtés de la crête boisée qui marque la séparation entre les deux pays, beaucoup refusent d'évacuer.

Alors que des explosions proches secouent le restaurant cambodgien de Soeung Chhivling, elle continue de préparer un plat de boeuf, refusant d'abandonner ce lieu où elle cuisine pour les troupes et les médecins mobilisés pour affronter la Thaïlande.

"Moi aussi j'ai peur, mais je veux cuisiner pour qu'ils aient quelque chose à manger", explique la femme de 48 ans, installée près d'un hôpital où civils et soldats sont soignés.

"Je ne compte pas évacuer à moins que des avions ne larguent beaucoup de bombes", affirme-t-elle à l'AFP depuis Samraong City, à 20 kilomètres de la frontière, où la plupart des maisons et des magasins sont déjà déserts.

- "Je préfère mourir chez moi" -

Du côté thaïlandais, Pranee Ra-ngabpai, une chercheuse qui étudie les questions frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge et résidente locale, estime que beaucoup de ceux qui restent, comme son père, sont des hommes qui cultivent les valeurs thaïlandaises traditionnelles et stoïciennes.

"Il est toujours ici, dans sa maison, et refuse de partir. Ils ont cet état d'esprit: +Si je meurs, je préfère mourir chez moi+, ou bien +Je ne peux pas abandonner mes vaches+", décrit-elle.

Le village de Baan Bu An Nong a été désigné comme "zone rouge", un espace à haut risque de frappes aériennes, tirs d'artillerie, voire d'affrontements au sol.

Mais le co-chef du village, Keng Pitonam, est aussi réticent à l'idée de partir. Chargeant de l'herbe sur une charette pour nourrir son bétail, l'homme de 55 ans est désormais aussi responsable des animaux de dizaines de voisins ainsi que de leurs maisons.

"Je dois rester, c'est mon devoir", affirme-t-il.

"Je n'ai pas peur. Je ne peux pas abandonner mes responsabilités. Si quelqu'un comme moi, un leader, quitte le village, qu'est-ce que ça signifierait? Je dois rester ici pour servir la communauté, peu importe ce qui se passe", explique-t-il.

Le temple de son village est devenu un centre de dons et de secours improvisé, avec des ambulances stationnées dans son périmètre.

"Je dois rester, comme ancre spirituelle pour ceux qui restent", affirme le moine, qui a refusé de donner son nom. "Quoi qu'il advienne".

Blotti dans un abri à 10 kilomètres de la frontière, Sutian Phiewchan a témoigné auprès de l'AFP par téléphone, s'interrompant au son des coups de feu.

Il est resté pour remplir ses obligations de bénévole pour la force locale de défense civile, activée pour protéger les quelque 40 personnes qui restent.

"Nous le faisons sans être payé, mais c'est pour protéger la vie et les propriétés des gens de notre village", explique l'homme de 49 ans qui affirme que "tout le monde a peur et perd le sommeil ici".

burs-jts/sia/am/ial/

O.Tse--ThChM