The China Mail - Ukraine, covid, Brexit: les agriculteurs britanniques assaillis de difficultés

USD -
AED 3.673021
AFN 69.508525
ALL 84.400803
AMD 384.030191
ANG 1.789699
AOA 916.999755
ARS 1339.250097
AUD 1.544938
AWG 1.8025
AZN 1.702706
BAM 1.694735
BBD 2.019765
BDT 121.944985
BGN 1.689245
BHD 0.377013
BIF 2948.5
BMD 1
BND 1.289107
BOB 6.912269
BRL 5.506202
BSD 1.000308
BTN 87.75145
BWP 13.585141
BYN 3.287192
BYR 19600
BZD 2.009393
CAD 1.378055
CDF 2889.999822
CHF 0.807515
CLF 0.024647
CLP 966.901729
CNY 7.184102
CNH 7.18895
COP 4090.55
CRC 505.435183
CUC 1
CUP 26.5
CVE 95.625008
CZK 21.244099
DJF 177.720201
DKK 6.44754
DOP 60.824976
DZD 130.348899
EGP 48.430901
ERN 15
ETB 138.149711
EUR 0.86391
FJD 2.262982
FKP 0.752485
GBP 0.75179
GEL 2.701788
GGP 0.752485
GHS 10.55021
GIP 0.752485
GMD 72.498309
GNF 8674.999848
GTQ 7.674744
GYD 209.292653
HKD 7.84989
HNL 26.350237
HRK 6.507503
HTG 131.268711
HUF 344.077498
IDR 16375
ILS 3.457475
IMP 0.752485
INR 87.803503
IQD 1310
IRR 42124.999893
ISK 123.370533
JEP 0.752485
JMD 160.063082
JOD 0.709051
JPY 147.650499
KES 129.493572
KGS 87.449871
KHR 4009.999723
KMF 425.491204
KPW 900.023324
KRW 1386.294977
KWD 0.30568
KYD 0.833601
KZT 537.911971
LAK 21599.999658
LBP 89550.00039
LKR 300.828824
LRD 201.000215
LSL 17.930451
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.434973
MAD 9.07625
MDL 17.030753
MGA 4435.00016
MKD 53.316812
MMK 2098.973477
MNT 3592.605619
MOP 8.088525
MRU 39.902952
MUR 45.970178
MVR 15.398726
MWK 1736.502065
MXN 18.732986
MYR 4.227502
MZN 63.959751
NAD 17.929948
NGN 1523.539756
NIO 36.749654
NOK 10.256475
NPR 140.403537
NZD 1.695765
OMR 0.38451
PAB 1.000321
PEN 3.571501
PGK 4.131502
PHP 57.479739
PKR 282.695625
PLN 3.70025
PYG 7492.775412
QAR 3.640502
RON 4.384101
RSD 101.207317
RUB 80.002937
RWF 1441
SAR 3.752229
SBD 8.237372
SCR 14.769523
SDG 600.495467
SEK 9.665705
SGD 1.287445
SHP 0.785843
SLE 22.949843
SLL 20969.503947
SOS 571.50624
SRD 36.969503
STD 20697.981008
STN 21.57
SVC 8.752692
SYP 13002.222445
SZL 17.929598
THB 32.331005
TJS 9.41336
TMT 3.51
TND 2.879499
TOP 2.342102
TRY 40.672971
TTD 6.787371
TWD 29.884803
TZS 2455.000035
UAH 41.705046
UGX 3580.449636
UYU 40.154413
UZS 12675.000124
VES 126.12235
VND 26250
VUV 119.406554
WST 2.772467
XAF 568.405501
XAG 0.026411
XAU 0.000296
XCD 2.70255
XCG 1.80286
XDR 0.704914
XOF 566.501849
XPF 103.375046
YER 240.350236
ZAR 17.896101
ZMK 9001.207104
ZMW 23.033097
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.6900

    887.07

    -0.19%

  • BEL20

    56.6900

    4665.35

    +1.23%

  • PX1

    -10.6800

    7621.04

    -0.14%

  • ISEQ

    28.1200

    11274.55

    +0.25%

  • OSEBX

    6.6300

    1623.18

    +0.41%

  • PSI20

    -19.3200

    7710.15

    -0.25%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    38.5700

    3279.76

    +1.19%

  • N150

    21.4700

    3660.06

    +0.59%

Ukraine, covid, Brexit: les agriculteurs britanniques assaillis de difficultés
Ukraine, covid, Brexit: les agriculteurs britanniques assaillis de difficultés

Ukraine, covid, Brexit: les agriculteurs britanniques assaillis de difficultés

"Ce qui nous inquiète, c'est tous les problèmes qui nous assaillent d'un coup", lâche David Exwood, le propriétaire de la ferme Westons, au sud de l'Angleterre, pendant que ses vaches broutent paisiblement dans leur mangeoire, sans se soucier du Brexit, de la guerre en Ukraine ou de la pandémie.

Taille du texte:

"Il y a le prix plus élevé des engrais et du carburant, une pénurie de travailleurs et maintenant des changements de réglementation", se lamente l'agriculteur, également vice-président du syndicat sectoriel NFU.

Le secteur agricole, comme beaucoup d'autres au Royaume-Uni, est confronté à une flambée mondiale des coûts de l'énergie, en raison notamment de la reprise économique post-pandémie.

Elle s'est largement aggravée depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, qui menace l'approvisionnement d'hydrocarbures en Europe.

Le conflit a également engendré une envolée des prix des engrais, dont la Russie est un important producteur.

La Westons Farm, nichée dans le joli village d'Itchingfield, utilise depuis longtemps les excréments de son bétail, de ses volailles, de ses cochons et de ses moutons pour fertiliser ses cultures de carottes, citrouilles, épinards et blé.

Mais le prix des engrais au Royaume-Uni a presque quadruplé en un an et l'exploitation agricole dépend de plus en plus de ces déjections animales pour nourrir ses champs en nitrates.

Les engrais manquaient déjà après la poussée des prix du gaz à des records historiques cet automne, qui a forcé le principal fabricant du pays, CF Fertilisers, à des interruptions de production.

- Pénuries de travailleurs -

A cela s'ajoutent les pénuries de travailleurs agricoles, car le secteur dépend largement de saisonniers étrangers rentrés en partie chez eux avec la pandémie et dont le retour au Royaume-Uni est compliqué par le Brexit. Avec la guerre en Ukraine, les travailleurs ukrainiens aussi restent chez eux pour combattre.

Il y avait déjà un demi-million d'offres d'emplois non pourvues dans le secteur en septembre, d'après la NFU.

"Le manque de main d’œuvre fait que des cultures n'ont pas pu être récoltées et pourrissent dans les champs", déplore Jack Ward, directeur général de l'Association des agriculteurs britanniques.

L'organisme représentant la boucherie (British Meat Packing Association) fait face aux mêmes difficultés: "notre principale inquiétude est le manque d'ouvriers pour préparer la viande", a-t-il fait valoir.

Des milliers de porcs ont déjà été abattus et incinérés à cause d'une pénurie de bouchers dans les abattoirs: un vaste gâchis alimentaire, estime Andrew Ward, qui cultive du blé à Leadenham, au centre de l'Angleterre.

"Nous avons des éleveurs porcins qui font faillite mais on importe de la viande de porc dont le prix a bondi de 20% sur les six derniers mois (pour répondre à la demande) et le gouvernement ne fait rien", critique-t-il.

- Oiseaux et abeilles -

Parallèlement, le déploiement du programme d'aides britannique destiné à remplacer les subventions agricoles européennes (Environmental Land Management Scheme ou ELMS) bouleverse l'équilibre financier des exploitations agricoles car il privilégie des critères très différents, et notamment l'entretien des terres et la biodiversité plus que des quotas de production.

"Tout ce qui les intéresse ce sont les oiseaux, les abeilles, les arbres (...) mais on ne peut pas devenir verts si nos comptes sont dans le rouge", s'insurge Andrew Ward.

Depuis le Brexit, le gouvernement du conservateur Boris Johnson a passé des accords de libre-échange avec plusieurs pays, notamment l'Australie.

Les éleveurs britanniques s'inquiètent de voir leur production de bœuf ou d'agneau défavorisée par rapport à celle de leurs rivaux australiens souvent moins chère, affirmant qu'ils ne sont pas tenus de respecter des normes sanitaires ou environnementales aussi strictes.

A la ferme de Westons, l'humeur est morose face à ce faisceau de défis: "je n'ai jamais connu les agriculteurs aussi effrayés de l'avenir", conclut M. Exwood.

Y.Parker--ThChM