The China Mail - Au Liban, des arbres millénaires menacés par l'abattage illégal

USD -
AED 3.672985
AFN 68.232749
ALL 83.558715
AMD 383.502854
ANG 1.789699
AOA 917.00028
ARS 1325.511502
AUD 1.533755
AWG 1.8025
AZN 1.701128
BAM 1.678726
BBD 2.017189
BDT 121.342432
BGN 1.677605
BHD 0.376975
BIF 2978.990118
BMD 1
BND 1.283861
BOB 6.900991
BRL 5.43301
BSD 0.999064
BTN 87.452899
BWP 13.442146
BYN 3.297455
BYR 19600
BZD 2.0068
CAD 1.37656
CDF 2890.000315
CHF 0.808502
CLF 0.024681
CLP 968.209897
CNY 7.181502
CNH 7.18638
COP 4050.86
CRC 506.224779
CUC 1
CUP 26.5
CVE 94.644007
CZK 21.003301
DJF 177.901416
DKK 6.40383
DOP 61.011419
DZD 129.907087
EGP 48.450702
ERN 15
ETB 138.627715
EUR 0.85799
FJD 2.253799
FKP 0.743585
GBP 0.74265
GEL 2.698331
GGP 0.743585
GHS 10.536887
GIP 0.743585
GMD 72.503045
GNF 8663.249448
GTQ 7.66319
GYD 208.952405
HKD 7.849945
HNL 26.159526
HRK 6.463802
HTG 130.72148
HUF 339.2385
IDR 16269.85
ILS 3.416815
IMP 0.743585
INR 87.641499
IQD 1308.355865
IRR 42124.999766
ISK 122.67975
JEP 0.743585
JMD 159.95604
JOD 0.708969
JPY 147.526505
KES 129.201418
KGS 87.449875
KHR 4001.940439
KMF 422.150013
KPW 900.000257
KRW 1390.119688
KWD 0.30555
KYD 0.832325
KZT 539.727909
LAK 21608.514656
LBP 89486.545642
LKR 300.373375
LRD 200.248916
LSL 17.702931
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.416892
MAD 9.044505
MDL 16.768379
MGA 4408.879578
MKD 52.719056
MMK 2099.278286
MNT 3593.667467
MOP 8.075018
MRU 39.850605
MUR 45.380265
MVR 15.39942
MWK 1732.384873
MXN 18.59569
MYR 4.232986
MZN 63.960073
NAD 17.702931
NGN 1532.000176
NIO 36.765148
NOK 10.247975
NPR 139.966515
NZD 1.68251
OMR 0.384511
PAB 0.998755
PEN 3.535041
PGK 4.213997
PHP 56.991504
PKR 283.47835
PLN 3.649559
PYG 7482.677794
QAR 3.650401
RON 4.347279
RSD 100.506008
RUB 79.748279
RWF 1445.099361
SAR 3.75273
SBD 8.217066
SCR 14.742432
SDG 600.497197
SEK 9.58659
SGD 1.284345
SHP 0.785843
SLE 23.103078
SLL 20969.503947
SOS 570.964931
SRD 37.279031
STD 20697.981008
STN 21.03564
SVC 8.738681
SYP 13001.771596
SZL 17.701706
THB 32.376499
TJS 9.328183
TMT 3.51
TND 2.928973
TOP 2.342104
TRY 40.70885
TTD 6.779108
TWD 29.897998
TZS 2470.000316
UAH 41.327043
UGX 3563.795545
UYU 40.075533
UZS 12578.000944
VES 128.74775
VND 26228
VUV 119.401149
WST 2.653917
XAF 563.200666
XAG 0.026347
XAU 0.000298
XCD 2.70255
XCG 1.800009
XDR 0.700441
XOF 563.203084
XPF 102.364705
YER 240.450347
ZAR 17.709185
ZMK 9001.204939
ZMW 23.152942
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.5300

    891.89

    +0.06%

  • BEL20

    1.4200

    4735.42

    +0.03%

  • PX1

    -37.1700

    7705.56

    -0.48%

  • ISEQ

    -3.4400

    11478.94

    -0.03%

  • OSEBX

    -11.3600

    1611.43

    -0.7%

  • PSI20

    -59.1300

    7720.8

    -0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -32.7800

    3149.81

    -1.03%

  • N150

    -15.5700

    3691.72

    -0.42%

Au Liban, des arbres millénaires menacés par l'abattage illégal
Au Liban, des arbres millénaires menacés par l'abattage illégal / Photo: © AFP

Au Liban, des arbres millénaires menacés par l'abattage illégal

Chaque nuit à Aïnata, dans les montagnes libanaises, une dizaine de volontaires patrouille pour surveiller les vastes hectares d'arbres centenaires menacés par la coupe illégale de bois, un phénomène croissant au Liban.

Taille du texte:

"Près de 150 chênes multicentenaires ont été coupés" depuis début 2022, affirme Ghandi Rahmé, un policier municipal de ce village enneigé niché à 1.700 mètres d'altitude.

Il montre les énormes troncs, seuls vestiges des arbres sauvagement coupés par des trafiquants qui viennent dans la nuit, loin des regards, équipés de véhicules tout-terrain et de tronçonneuses.

La municipalité d'Aïnata, située entre le Liban nord et la plaine orientale de la Békaa, comme d'autres localités libanaises, accuse des bandes organisées de couper des arbres multicentenaires tels que le chêne ou le genévrier, pour se livrer au trafic lucratif du bois.

"Ce sont des Libanais de régions environnantes", parfois "accompagnés d'ouvriers syriens", affirme Ghandi Rahmé, un quadragénaire à la barbe touffue qui a pris des contrevenants en flagrant délit en septembre.

Le trafic s'est aggravé avec la crise économique qui paralyse le Liban depuis 2019: l'Etat étant en faillite, les gardes forestiers, comme l'ensemble des forces de sécurité, n'ont plus les moyens d'effectuer assez de patrouilles.

"Les massacres commis sont effrayants", déplore Samir Rahmé, un agriculteur d'une soixantaine d'années d'Aïnata.

- Manque de moyens -

Face à cette situation, des donateurs, pour la plupart des Libanais de la diaspora originaires d'Aïnata, se sont cotisés pour financer une équipe de gardes forestiers.

Depuis la mise en place de patrouilles nocturnes, "on n'a plus constaté un seul cas d'abattage illégal", se réjouit Samir Rahmé.

Les habitants soulignent que lorsque ces arbres sont coupés de manière illégale, ils ne repoussent plus.

Mais toutes les municipalités n'ont pas le luxe de recevoir une aide financière pour embaucher des gardes forestiers, même temporaire.

"Le budget que nous octroie l'Etat est devenu dérisoire", affirme Ghassan Geagea, maire du village voisin, Barqa.

Même s'il envisage de demander aux habitants de financer les patrouilles, le maire doute de l'efficacité d'une telle démarche, "vu l'ampleur du phénomène".

Car les contrevenants sévissent dans les hauteurs éloignées de Barqa, où des genévriers millénaires ont été abattus.

Au Liban, la surface forestière, déjà rongée par l'urbanisation croissante et les incendies, recouvre 13% du territoire, selon le ministère de l'Agriculture.

Et pour permettre aux habitants de se chauffer l'hiver, seul l'élagage des arbres "malades" est autorisé, avec une supervision de la mairie du village.

- "Cinq cents ans" -

Paul Abi Rached, président de l'ONG Terre Liban, a récemment sonné l'alarme en dénonçant la multiplication des "massacres écologiques", notamment l'abattage de genévriers, à travers le Liban.

Selon le ministère de l'Environnement, le pays abrite les plus importantes forêts au Moyen-Orient de cet arbre millénaire, ainsi que des forêts de pins, chênes, cèdres et sapins.

Le genévrier est "l'un des seuls arbres qui peut pousser en haute altitude et retenir la neige pour que l'eau s'infiltre dans les nappes phréatiques", indique M. Abi Rached.

Mais depuis quelques années, son bois est de plus en plus convoité par des contrebandiers soupçonnés par des habitants de le revendre au Liban et en Syrie.

"Si on n'arrête pas l'abattage du genévrier, on se dirige vers des pénuries d'eau et la sécheresse", prévient-t-il.

D'autant que "sa pousse est très lente. Hors des réserves, il faut 500 ans pour qu'il prenne la forme d'un arbre", explique Youssef Tawk, originaire de Bécharré au Liban nord, où il a fondé une organisation de protection de l'environnement.

"Abattre cet arbre est un crime. Pour moi c'est comme s'ils tuaient un homme", ajoute ce médecin âgé de 68 ans.

De son côté, Dany Geagea mène depuis 20 ans des campagnes de sensibilisation contre l'abattage de genévrier auprès des enfants de son village.

Il a créé près d'Aïnata, une ONG nommée "Mamlakat al-lazzab" ("Le royaume du genévrier") et une réserve éponyme, où il a planté environ 30.000 genévriers.

Mais depuis septembre, des "massacres" de genévriers ont lieu régulièrement.

"L'abattage illégal n'est pas nouveau, ce qui l'est, c'est que désormais c'est fait de manière organisée", regrette le militant de 46 ans, qui n'a pas de lien de parenté avec le maire de Barqa.

Même dans les rares cas où les contrevenants sont arrêtés, "ils sont relâchés rapidement, sans être inquiétés", soupire-t-il.

"C'est ça le Liban... Même la justice est politisée."

Q.Yam--ThChM