The China Mail - En Inde, la greffe capillaire, une pratique dangereusement dévoyée par les charlatans

USD -
AED 3.672995
AFN 71.007121
ALL 87.177673
AMD 389.933212
ANG 1.80229
AOA 917.000118
ARS 1172.693173
AUD 1.543531
AWG 1.8
AZN 1.702751
BAM 1.730107
BBD 2.023884
BDT 121.783361
BGN 1.729837
BHD 0.376903
BIF 2981.556018
BMD 1
BND 1.300632
BOB 6.926445
BRL 5.695895
BSD 1.002344
BTN 84.711398
BWP 13.647662
BYN 3.280375
BYR 19600
BZD 2.013446
CAD 1.38045
CDF 2871.000322
CHF 0.824865
CLF 0.024686
CLP 947.309769
CNY 7.2716
CNH 7.201625
COP 4250.31
CRC 506.877792
CUC 1
CUP 26.5
CVE 97.540802
CZK 21.978979
DJF 178.495289
DKK 6.58355
DOP 58.870361
DZD 132.638727
EGP 50.706487
ERN 15
ETB 134.130833
EUR 0.882195
FJD 2.24825
FKP 0.753484
GBP 0.752225
GEL 2.739794
GGP 0.753484
GHS 14.082887
GIP 0.753484
GMD 71.500056
GNF 8682.383122
GTQ 7.719935
GYD 210.323323
HKD 7.750035
HNL 26.031227
HRK 6.646203
HTG 130.824008
HUF 356.743981
IDR 16435.8
ILS 3.62869
IMP 0.753484
INR 84.13155
IQD 1313.105401
IRR 42112.486694
ISK 128.90246
JEP 0.753484
JMD 158.989783
JOD 0.709198
JPY 144.253032
KES 129.250431
KGS 87.449994
KHR 4016.099783
KMF 434.532476
KPW 899.999988
KRW 1377.754997
KWD 0.306601
KYD 0.835331
KZT 517.838029
LAK 21675.438984
LBP 89812.021761
LKR 300.154806
LRD 200.477686
LSL 18.451855
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.473042
MAD 9.29444
MDL 17.240922
MGA 4552.16949
MKD 54.264865
MMK 2099.612718
MNT 3573.127216
MOP 8.002742
MRU 39.924809
MUR 45.410143
MVR 15.410148
MWK 1738.068911
MXN 19.579695
MYR 4.201976
MZN 63.999607
NAD 18.451855
NGN 1606.179462
NIO 36.887965
NOK 10.388545
NPR 135.53806
NZD 1.67076
OMR 0.385035
PAB 1.002344
PEN 3.674908
PGK 4.155867
PHP 55.52702
PKR 281.664912
PLN 3.770852
PYG 8019.815118
QAR 3.657835
RON 4.3921
RSD 103.675527
RUB 82.706966
RWF 1414.74634
SAR 3.75011
SBD 8.340429
SCR 14.21826
SDG 600.501804
SEK 9.619125
SGD 1.291095
SHP 0.785843
SLE 22.790233
SLL 20969.483762
SOS 572.869211
SRD 36.825028
STD 20697.981008
SVC 8.770843
SYP 13001.814505
SZL 18.443982
THB 33.042996
TJS 10.374453
TMT 3.5
TND 3.00721
TOP 2.342099
TRY 38.57715
TTD 6.797293
TWD 29.629042
TZS 2695.000318
UAH 41.850767
UGX 3671.989031
UYU 42.062895
UZS 12930.249016
VES 86.73797
VND 25975
VUV 121.092148
WST 2.778527
XAF 580.261843
XAG 0.030927
XAU 0.000307
XCD 2.70255
XDR 0.72166
XOF 580.261843
XPF 105.497811
YER 244.650226
ZAR 18.37686
ZMK 9001.201278
ZMW 27.820779
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.7800

    894.83

    -0.31%

  • BEL20

    20.6700

    4514.05

    +0.46%

  • PX1

    -44.2900

    7725.47

    -0.57%

  • ISEQ

    304.9700

    10678.12

    +2.94%

  • OSEBX

    -1.9600

    1508.22

    -0.13%

  • PSI20

    11.8400

    6977.72

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    38.5300

    2914.04

    +1.34%

  • N150

    2.7700

    3462.58

    +0.08%

En Inde, la greffe capillaire, une pratique dangereusement dévoyée par les charlatans
En Inde, la greffe capillaire, une pratique dangereusement dévoyée par les charlatans / Photo: © AFP

En Inde, la greffe capillaire, une pratique dangereusement dévoyée par les charlatans

Jeune Indien, Athar Rasheed souffrait d'un début de calvitie. Ce cadre de direction d'une chaîne de télévision a opté pour une greffe capillaire dans l'espoir de gagner en séduction et de se marier, mais cette intervention, en principe sûre, lui a coûté la vie.

Taille du texte:

A mesure que leurs revenus disponibles augmentent, les Indiens portent une attention accrue à leur physique et font de plus en plus le choix de la greffe capillaire, lorsqu'ils ont une calvitie.

Mais le secteur de la chirurgie plastique étant peu et mal réglementé en Inde, certains s'improvisent chirurgiens après seulement des ateliers en ligne, avec des conséquences désastreuses voire létales.

Athar Rasheed avait la charge de sa famille.

Il aspirait à se marier, à acheter une maison, à marier ses deux sœurs pour les mettre à l'abri du besoin.

Mais ce trentenaire a été emporté par une septicémie à la suite d'une greffe capillaire réalisée dans une clinique louche de Delhi l'an dernier, raconte à l'AFP Asiya Begum, sa mère inconsolable.

- Le calvaire d'un fils -

"La fin de mon fils a été très douloureuse. Ses reins ont d'abord cessé de fonctionner, puis ce fut le tour de tous les autres organes", explique cette femme de 62 ans.

Munie de photographies du visage enflé du jeune homme et des éruptions cutanées noires qui ont recouvert son corps au cours des dernières heures de son calvaire, sa famille a décidé de porter plainte.

Quatre personnes, dont deux hommes qui ont pratiqué sa greffe, ont été arrêtées et attendent leur procès.

"Je pense à mon fils tous les jours et je meurs à petit feu", confie-t-elle, en larmes, dans la pièce qui constitue désormais son appartement de location, dans un quartier délabré de la capitale. "Je ne veux pas qu'une autre mère perde son enfant à cause de pratiques frauduleuses".

La greffe consiste à prélever des follicules dans une zone dense en cheveux, à l'arrière de la tête par exemple, puis à les implanter sur la zone glabre.

Selon les spécialistes, les modes de vie de plus en plus sédentaires, le tabagisme, une mauvaise alimentation et le stress peuvent entraîner une perte de cheveux précoce.

Le docteur Mayank Singh pratique jusqu'à 15 interventions chirurgicales par mois dans sa clinique haut de gamme située dans un quartier chic de New Delhi.

"Les gens pensent qu'il s'agit d'une procédure mineure, alors que la durée de l'opération est assez longue, de l'ordre de six à huit heures", rappelle le médecin.

"Elle implique une importante anesthésie locale qui doit être administrée à un certain rythme. Si l'on n'a pas la connaissance de ce que nous devons faire, la procédure peut se révéler dangereuse", insiste-t-il.

La plupart de ses patients, âgés de 25 à 35 ans, misent sur leur physique, préoccupés par leur ascension et leur apparence sociales.

L'intervention coûte quelque 350.000 roupies (4.168 euros), une somme considérable dans un pays où le salaire mensuel moyen tourne autour de 200 euros.

- Pratiques criminelles -

Alors, les plus désargentés osent des cliniques aux prix plus modiques mais où les intervenants n'ont aucune formation.

Le docteur Singh, également secrétaire d'une Association de chirurgiens spécialistes des affections capillaires, fustige ces charlatans qui portent atteinte à la santé des patients et à la crédibilité de son secteur.

Alarmée par leur prolifération, la Commission médicale nationale indienne a émis un avertissement en septembre, en rappelant que seuls les médecins dûment diplômés sont habilités à de telles interventions.

"Suivre des ateliers sur YouTube ou des plateformes similaires ne constitue pas une formation adéquate pour se livrer à des procédures de (chirurgie) esthétique, comme la greffe capillaire", avertit cette commission.

Lakshmi Narayanan, complexé par sa calvitie, s'est privé d'activités sociales pendant des années.

"La perte de mes cheveux a commencé alors que j'avais tout juste 18 ans. J'évitais d'apparaître sur les photos et même de me regarder dans le miroir", confie-t-il à l'AFP.

Le jeune homme, 29 ans, a eu recours au docteur Singh. Sa vie a changé. "Je peux côtoyer les autres en toute confiance désormais et chercher une partenaire de vie."

O.Tse--ThChM